mardi 24 août 2010

Deux filles avant la montagne et après la lecture!

Une rare photo où Florent sourit. En fait, il sourit tout le temps, sauf sur les photos.

Fini l'ère des garçons? On dirait bien. Après avoir appris que j'allais être grand-mère pour la première fois grâce aux bons soins de la belle Marie-Pier et de mon fils Jean-Philippe, voilà que Rosemarie et Christian m'annoncent qu'ils vont aussi avoir une fille après la trilogie Ged, Flo et Lio (Gédéon, Florent et Lionel). Ça va changer la dynamique familiale, ça mes amis, et pas seulement à cause du nombre (4 enfants, c'est pas rien!) mais aussi à cause du sexe. Vont se demander quelle sorte de bibite viens de leur tomber du ciel les petits! Bravo aux parents. On a hâte de connaître la suite...

Tiens, parlant de Flo, nous l'avons amené à Montréal en fin de semaine pour aller fêter son cousin Loïk. Pour l'occasion, nous sommes allés rester pour la première fois chez J.P et Marie, dans leur belle maison de Lasalle qu'ils ont acquis au début de l'été. L'accueil fut chaleureux, les deux amoureux attendant sereinement leur petite Mathilde. C'est là qu'on a appris que Nicolas, mon fils cadet, serait parrain et que la soeur de Marie, a été élue marraine à l'unanimité. Quant à Florent, circonspect d'arriver dans une nouvelle maison peuplée d'inconnus à ses yeux, il a attendu le dimanche matin avant de dégeler et de montrer toute sa verve.

Il lui aura fallu un intense échange de regards avec Marie-Pier, échange de trois où quatre minutes où il est resté de marbre malgré toutes les mimiques que la drôle lui faisait, pour décider de communiquer et jaser à n'en plus finir... une vingtaine de minutes plus tard, autour d'un livre. Quel étonnant petit bonhomme que je connaissais comme le clown de la famille mais qui est capable d'une intériorité incroyable. Malgré sa bonhomie, Florent sait être secret et grave comme pas un. Cet enfant m'émeut terriblement. J'en ai des frissons.

Rando très bientôt

Le "Knife Edge" du mont Katahdin qu'on traverse comme si on se promenait sur la lame d'un couteau!

Dans quelques jours, Pat, Norb et moi partons pour le Maine, direction Baxter State Park afin de faire l’ascension des monts Katahdin dont je vous ai causé il n’y a pas si longtemps. Évidemment, je m’entraine, le trek n’étant pas de tout repos. Je m’entraîne, mais pas aussi assidument que je le voudrais m’enfin… Hier, j’ai fait encore une fois le tour du mont Stoneham, mon terrain d’entrainement. Petit sac à la taille, soulier de course en sentier, j’ai mis 1 h ¾ à parcourir les 10 km de montée et de descente de la montagne. Une super sortie, d’autant plus qu’il y a moins d’une semaine, j’ai fait le même parcours, sac au dos et bottes de rando, en plus de 2 h 20 et j’en suis revenu fourbu pour quelques jours. C’est à n’y rien comprendre… Reste que j’ai très hâte!

La fin du rêve… du diable

Pour des raisons que je ne comprends toujours pas, ce sera la fin du Rêve du diable, l’émission de musiques folkies que Christian Girard et moi animons avec un plaisir sans cesse renouvelé, tous les lundis soirs de 21 h à 22 h 30, sur les ondes de ckrl-mf, la dite radio culturelle de Québec. C’est dommage, parce qu’en plus du plaisir que nous avions à transmettre des musiques belles et rares, nous avions le sentiment de remplir une case vide avec ce genre musical qui racontait un peu l’histoire de la musique en Amérique et ses influences européennes, africaines. Bref, la folksong, c’était notre truc. La raison du retrait? Pas de case horaire libre à notre convenance qu’on nous a dit. Y en n’aura pas de facile…

Beaux (gros!) mots, belles histoires

Dans la même soirée, j’ai terminé le bouleversant roman de Marie-Renée Lavoie, La petite et le vieux, et lu une bd qui m’a drôlement dérangée. Imaginez, le héros s’appelle Clovis… Chaumel et il y a un mystère sale qui entoure l’histoire de sa famille. Ça fait deux semaines de cela et j’ai encore ces deux livres en tête.

En fait Clovis Chaumel est plutôt un anti héros, un peu écrasé par une vie morne et un manque d’ambition flagrant. Le jour où il a l’étonnante idée (dans son cas) d’entrer dans un musée, il sera sidéré à la vue de L’Angélus, la célèbre peinture de Jean-François Millet. Sidéré, le mot est faible car elle changera la vie du pauvre Clovis qui découvrira que l’œuvre cache en fait, par transposition, une partie trouble de l’histoire de sa famille, et de la sienne en fait. Bordel, l’histoire est en deux tomes et le premier se termine dans la plus grande frénésie. Le tome deux? Je ne sais même pas quand il paraitra. Ce qui m’a troublé, dans cette histoire, c’est le tabou, l’histoire honteuse que l’on a voulu cacher au pauvre Clovis mais que même sa femme connaît. Une histoire semblable est arrivée à mon père que mon fils Nicolas rapporte dans une chronique que j’ai publiée en mars 2009. Je n’en reviens pas encore. J’ai vraiment fabuleusement hâte de lire la suite. C’est un peu comme si j’allais découvrir les secrets à jamais enfouis de l’histoire paternelle. Ah oui, la bd fait partie d’une collection appelée… Secrets!

C’est une chronique de Pierre Foglia qui m’a amenée à La petite et le vieux de Marie-Renée Lavoie, enseignante en littérature, née à Limoilou en 1974. Justement, l’histoire se passe à Limoilou, dans le quartier Saint-Pascal et met en scène la petite Hélène qui a 8 ans et peine à aider ses parents pas trop riches. Le vieux, c’est Roger, alcoolique en attente de mourir (c’est lui qui le dit) qui se prend d’amitié pour la petite. C’est elle qui raconte l’histoire et on y croit drôlement. « A-do-ra-ble », a écrit Foglia. Pour une fois, il s’est gouré dans son adjectif. C’est magnifiquement écrit, d’une justesse remarquable jusque dans les gros mots qui ne manquent pas. C’est aussi misérable et infiniment triste par moments, mais c’est souvent très drôle. Au bout du compte, ça ressemble à un hymne à l’espoir mais le quotidien n’est pas de tout repos. Moi, j’y ai reconnu des personnages de mon enfance même si les lieux diffèrent un peu. Ne vous gênez surtout pas pour le lire, on en ressort indemne, un peu chamboulé mais heureux.

La musique des anges…

Tomas-Luis Victoria n’est pas le plus connu des compositeurs de la fin de la Renaissance, même, si en son temps, il a été célèbre tant en Espagne qu’à Rome. Auteur de musiques religieuses polyphoniques essentiellement, il a écrit quelques motets pour voix seules qui sont repris avec beaucoup d’émotion et de talents par le contre-ténor Carlos Mena et son accompagnateur au luth et à la vihuela, Juan Carlos Rivera. À l’écoute, c’est, comment dire, autant sensuel que sanctifiant. Une réédition Harmonia Mundi d’une grande beauté.

…et celle du diable

La musique de John Mellancamp n’a rien de diabolique mais dans son nouvel opus intitulé No Better Than This, le folksinger le démon en scène dans au moins une chanson, celle qui est intitulée Right Behind Me. Il s’agit d’un album rendant hommage aux pionniers du revival folk des années 1960, enregistré en mono avec le meilleur matériel de l’époque et le résultat est tout à fait convaincant, la voix rocailleuse à souhait, le son vieillot séduisant et les chansons, tantôt folk tantôt rockbilly avec leur côté un peu suranné ont toutes quelque chose de bienfaisant. Je ne sais pourquoi, mais quand j’écoute ça, je ne peux manquer au Bruce Springsteen acoustique. De la vraie belle musique de char!

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