mardi 24 août 2010

Deux filles avant la montagne et après la lecture!

Une rare photo où Florent sourit. En fait, il sourit tout le temps, sauf sur les photos.

Fini l'ère des garçons? On dirait bien. Après avoir appris que j'allais être grand-mère pour la première fois grâce aux bons soins de la belle Marie-Pier et de mon fils Jean-Philippe, voilà que Rosemarie et Christian m'annoncent qu'ils vont aussi avoir une fille après la trilogie Ged, Flo et Lio (Gédéon, Florent et Lionel). Ça va changer la dynamique familiale, ça mes amis, et pas seulement à cause du nombre (4 enfants, c'est pas rien!) mais aussi à cause du sexe. Vont se demander quelle sorte de bibite viens de leur tomber du ciel les petits! Bravo aux parents. On a hâte de connaître la suite...

Tiens, parlant de Flo, nous l'avons amené à Montréal en fin de semaine pour aller fêter son cousin Loïk. Pour l'occasion, nous sommes allés rester pour la première fois chez J.P et Marie, dans leur belle maison de Lasalle qu'ils ont acquis au début de l'été. L'accueil fut chaleureux, les deux amoureux attendant sereinement leur petite Mathilde. C'est là qu'on a appris que Nicolas, mon fils cadet, serait parrain et que la soeur de Marie, a été élue marraine à l'unanimité. Quant à Florent, circonspect d'arriver dans une nouvelle maison peuplée d'inconnus à ses yeux, il a attendu le dimanche matin avant de dégeler et de montrer toute sa verve.

Il lui aura fallu un intense échange de regards avec Marie-Pier, échange de trois où quatre minutes où il est resté de marbre malgré toutes les mimiques que la drôle lui faisait, pour décider de communiquer et jaser à n'en plus finir... une vingtaine de minutes plus tard, autour d'un livre. Quel étonnant petit bonhomme que je connaissais comme le clown de la famille mais qui est capable d'une intériorité incroyable. Malgré sa bonhomie, Florent sait être secret et grave comme pas un. Cet enfant m'émeut terriblement. J'en ai des frissons.

Rando très bientôt

Le "Knife Edge" du mont Katahdin qu'on traverse comme si on se promenait sur la lame d'un couteau!

Dans quelques jours, Pat, Norb et moi partons pour le Maine, direction Baxter State Park afin de faire l’ascension des monts Katahdin dont je vous ai causé il n’y a pas si longtemps. Évidemment, je m’entraine, le trek n’étant pas de tout repos. Je m’entraîne, mais pas aussi assidument que je le voudrais m’enfin… Hier, j’ai fait encore une fois le tour du mont Stoneham, mon terrain d’entrainement. Petit sac à la taille, soulier de course en sentier, j’ai mis 1 h ¾ à parcourir les 10 km de montée et de descente de la montagne. Une super sortie, d’autant plus qu’il y a moins d’une semaine, j’ai fait le même parcours, sac au dos et bottes de rando, en plus de 2 h 20 et j’en suis revenu fourbu pour quelques jours. C’est à n’y rien comprendre… Reste que j’ai très hâte!

La fin du rêve… du diable

Pour des raisons que je ne comprends toujours pas, ce sera la fin du Rêve du diable, l’émission de musiques folkies que Christian Girard et moi animons avec un plaisir sans cesse renouvelé, tous les lundis soirs de 21 h à 22 h 30, sur les ondes de ckrl-mf, la dite radio culturelle de Québec. C’est dommage, parce qu’en plus du plaisir que nous avions à transmettre des musiques belles et rares, nous avions le sentiment de remplir une case vide avec ce genre musical qui racontait un peu l’histoire de la musique en Amérique et ses influences européennes, africaines. Bref, la folksong, c’était notre truc. La raison du retrait? Pas de case horaire libre à notre convenance qu’on nous a dit. Y en n’aura pas de facile…

Beaux (gros!) mots, belles histoires

Dans la même soirée, j’ai terminé le bouleversant roman de Marie-Renée Lavoie, La petite et le vieux, et lu une bd qui m’a drôlement dérangée. Imaginez, le héros s’appelle Clovis… Chaumel et il y a un mystère sale qui entoure l’histoire de sa famille. Ça fait deux semaines de cela et j’ai encore ces deux livres en tête.

En fait Clovis Chaumel est plutôt un anti héros, un peu écrasé par une vie morne et un manque d’ambition flagrant. Le jour où il a l’étonnante idée (dans son cas) d’entrer dans un musée, il sera sidéré à la vue de L’Angélus, la célèbre peinture de Jean-François Millet. Sidéré, le mot est faible car elle changera la vie du pauvre Clovis qui découvrira que l’œuvre cache en fait, par transposition, une partie trouble de l’histoire de sa famille, et de la sienne en fait. Bordel, l’histoire est en deux tomes et le premier se termine dans la plus grande frénésie. Le tome deux? Je ne sais même pas quand il paraitra. Ce qui m’a troublé, dans cette histoire, c’est le tabou, l’histoire honteuse que l’on a voulu cacher au pauvre Clovis mais que même sa femme connaît. Une histoire semblable est arrivée à mon père que mon fils Nicolas rapporte dans une chronique que j’ai publiée en mars 2009. Je n’en reviens pas encore. J’ai vraiment fabuleusement hâte de lire la suite. C’est un peu comme si j’allais découvrir les secrets à jamais enfouis de l’histoire paternelle. Ah oui, la bd fait partie d’une collection appelée… Secrets!

C’est une chronique de Pierre Foglia qui m’a amenée à La petite et le vieux de Marie-Renée Lavoie, enseignante en littérature, née à Limoilou en 1974. Justement, l’histoire se passe à Limoilou, dans le quartier Saint-Pascal et met en scène la petite Hélène qui a 8 ans et peine à aider ses parents pas trop riches. Le vieux, c’est Roger, alcoolique en attente de mourir (c’est lui qui le dit) qui se prend d’amitié pour la petite. C’est elle qui raconte l’histoire et on y croit drôlement. « A-do-ra-ble », a écrit Foglia. Pour une fois, il s’est gouré dans son adjectif. C’est magnifiquement écrit, d’une justesse remarquable jusque dans les gros mots qui ne manquent pas. C’est aussi misérable et infiniment triste par moments, mais c’est souvent très drôle. Au bout du compte, ça ressemble à un hymne à l’espoir mais le quotidien n’est pas de tout repos. Moi, j’y ai reconnu des personnages de mon enfance même si les lieux diffèrent un peu. Ne vous gênez surtout pas pour le lire, on en ressort indemne, un peu chamboulé mais heureux.

La musique des anges…

Tomas-Luis Victoria n’est pas le plus connu des compositeurs de la fin de la Renaissance, même, si en son temps, il a été célèbre tant en Espagne qu’à Rome. Auteur de musiques religieuses polyphoniques essentiellement, il a écrit quelques motets pour voix seules qui sont repris avec beaucoup d’émotion et de talents par le contre-ténor Carlos Mena et son accompagnateur au luth et à la vihuela, Juan Carlos Rivera. À l’écoute, c’est, comment dire, autant sensuel que sanctifiant. Une réédition Harmonia Mundi d’une grande beauté.

…et celle du diable

La musique de John Mellancamp n’a rien de diabolique mais dans son nouvel opus intitulé No Better Than This, le folksinger le démon en scène dans au moins une chanson, celle qui est intitulée Right Behind Me. Il s’agit d’un album rendant hommage aux pionniers du revival folk des années 1960, enregistré en mono avec le meilleur matériel de l’époque et le résultat est tout à fait convaincant, la voix rocailleuse à souhait, le son vieillot séduisant et les chansons, tantôt folk tantôt rockbilly avec leur côté un peu suranné ont toutes quelque chose de bienfaisant. Je ne sais pourquoi, mais quand j’écoute ça, je ne peux manquer au Bruce Springsteen acoustique. De la vraie belle musique de char!

lundi 16 août 2010

Vacances Mer et Monde 6 (C'est fini... snif)

C'est pour la rando que nous sommes allés au Saguenay. Ça n'a pas manqué, j'ai marché toute la crête de droite, d'Anse-de-Roche à la baie Sainte-Marguerite.

Ben voilà, comme, heureusement, toute bonne chose a une fin, nos vacances s’achèvent. Nous avons passés les trois ou quatre derniers jours au Saguenay, à l’Anse-de-Roche plus précisément. Bien sûr que c’est sur le bord de la rivière, quelle question! Je ne vous causerai pas de l’hébergement pour lequel nous avons fait affaire avec la Ferme 5 étoiles. Très, très prétentieux comme nom en regard du service offert et de la qualité du logis. Mais bon, on n’y était que pour coucher, heureusement.

Le but de cette migration précipitée vers notre fjord national n’était pas tant la rivière que les montagnes qui l’entourent. Car voyez, je dois partir pour les monts Katahdin dans quelques semaines et je n’ai pas encore pu m’entrainer à mon goût. Le kayak, même dans des conditions les plus difficiles, ça reste une question de tronc et de cadio. Pour les jambes, c’est assez nul. C’est pourquoi j’ai prié ma blonde de quitter le paradis de Pointe-des-Monts pour revenir en des lieux à peine moins maritimes et un peu plus aériens. Trois jours (ou deux?) de bonheur ineffable où nous avons profité tant de l’eau que de de la montagne même après avoir bu top de vin et de bière locale. Ah, la Dominus du Lac-Saint-Jean!

Surtout nous y avons découvert un petit bistro à la bouffe exquise, et le mot est faible, tenu contre vents et marées par Marie-Claude Lavoie qui soigne ses clients comme ses propres enfants. Ça s’appelle le Bistro du Fjord et sa sole au beurre de saumon fumé, ses pâtes de fruits de mer au pastis, sa chaudrée gratinée valent le détour, surtout que ce putain de soleil ne trouve rien de mieux que de venir se coucher juste devant nos yeux, en plein cœur du fjord. À vous en donner des palpitations! En fait, pour l’euphorie de la nature et des gens qui vous y reçoivent, c’est l’endroit rêvé!

Marie-Claude Lavoie, la chaleureuse tenancière du bistro...

Et voilà pour la vue face au bistro. Y a pas à dire, y a pire.

Ensuite? Ben on est revenu, s’arrêtant quelques minutes à Sainte-Rose-du-Nord, son cap légendaire et sa faune touristique aussi polluante qu’à Tadoussac (ce qui n’est pas peu dire), visitant le déprimant centre-ville de Saguenay pour finalement revenir trouver notre chat que nos si aimables voisins hébergeaient depuis trois semaines. D’ailleurs, me faudra toute une chronique pour vous raconter la relation si particulière que ma voisine Nathalie entretient avec le gros Vivaldi.

Bref, ce furent des vacances merveilleuses, pleines du silence et de l’immensité de la nature qui nous sied si bien à Loulou et à moi, de vraies vacances riches en découvertes de gens et de paysages grandioses…

Inoubliable. Photo : Louise Séguin.

dimanche 15 août 2010

Vacances Mer et monde 5

Sur l'eau comme dans le fond marin, tout n'était que sérénité.

Journée inondée de soleil à Pointe-des-Monts et sur sa mer quasiment étale toute la journée. Phénomène rare ici. Pour la troisième fois en quatre jours, nous avons changé de chalet. Mais c’est assez (comme les baleines…), demain nous partons vers le Parc national du Saguenay. Un peu de montagne pour faire changement…

Remarquez que sur la mer, c’était magique aujourd’hui comme hier. Aujourd’hui, petite rando maritime vers Baie-Trinité assez loin au large pour trouver les baleines. Pas de baleines, mais des marsouins, des petits pingouins, des guillemots à miroir et surtout des huards par meutes qui chantaient de leur chant si saisissant en stéréo quadraphonique à tout le moins. Sur cette mer sans vent, le son portait loin et avait une résonnance de cathédrale. Comment ne pas être impressionnés par un tel spectacle. Et dire que j’ai oublié ma caméra dans l’auto. Toton. Mais peu importe, il y a des souvenirs qui ne peuvent être qu’intérieurs. Ce sont les plus durables, me semble-t-il.

Loulou, dans la baie de la sérénité...

Hier, une longue houle nous a accompagné sur un trajet d’une douzaine de kilomètres vers Godbout. Nous nous sommes arrêtés sur une plage de galets dont se souviendront sûrement Johanne, Hélène, Denis et Michel. C’est la qu’il y a deux ans ma Loulou avait fait montre d’une colère sourde et profonde à mon endroit. Nous étions partis de Godbout justement pour aller à Pointe-des-Monts. Ce devait être une balade relax. Mais comme j’ai toujours tendance à en mettre plus que le client en demande et que personne n’avait pu évaluer la distance exactement (16 km), j’ai fini par prendre une avance considérable, bientôt suivi de Michel. Mon but, rejoindre opdsc une plage pour le dîner, une plage qui nous rapprocherait de notre objectif. Mais vous savez ce que c’est, les distances sont difficiles à évaluer sur l’eau, de sorte que la balade s’est transformée expédition un peu trop sportive. Quand ma douce et Denis nous ont rejoint, un silence lourd s’est installé… Loulou était un peu fatiguée et, c’est un euphémisme, pas contente. Ça a duré tout l’après-midi, d’autant plus que mon empressement injustifié nous avait amené à quelques km de notre objectif…

Mais hier, cette colère est restée un souvenir. Nous sommes revenus sur les lieux dans les meilleures dispositions, pagayant de concert et passant une heure sur cette plage dont le sable est formé de grosses pierres rondes. Rien que la bonne humeur et du bonheur, de l’amour. Ouf!

Tiens, des outardes en plein mois d'août sur la dicte coste du nord. On en a compté 7, qui ne se quittaient jamais d'un coup d'aile...

Vacances Mer et monde 4


Le bonheur n'est pas toujours dans le pré, il peut être sur la mer aussi.

La journée n’annonçait rien de bon au réveil. À 7 h, il ventait à écorner les boeux comme disait mon père et la brume recouvrait toute la baie où se situe notre cabane au Canada. Bien sûr, on ne voyait rien de la Pointe-des-Monts. Aussi bien dire que toute la mer avait disparue. Alors, redodo, surtout que ma douce est encore dans les bras de Morphée. Mmmm, se coller à elle en cuillère et profiter de son corps tout chaud. J’ai eu hâte au réveil… et j’ai eu raison. Ce fut si bon, comme toujours. Douce amour.

Au déjeuner, au p’tit resto des gîtes du phares, les employés connaissaient leur milieu et son histoire comme c’est rarement le cas, me suis-je dis, épaté par les anecdotes qui se suivaient… Oui, cette partie de la Côte-Nord était particulièrement propice aux naufrages. Quatre-vingt quatre en un peu plus de cent ans sur à peine une quinzaine de kilomètres de distance. Bien sûr qu’il y a des fous de bassan, et en quantité à part ça. Ils viennent de la Côte-du-Sud, de l’île Bonaventure « …qui me semble être surpeuplée, explique Audrey-Anne. J’en ai fait le tour, en excursion l’an dernier. Les oiseaux volent au-dessus de l’île attendant que l’un de leurs congénères s’envole pour prendre sa place. Je dirais, conclut-elle, qu’on en retrouve de plus en plus ici depuis 7 ou 8 ans.»

On y voit aussi des baleines, des petits rorquals, surtout, des communs rarement et des bosses et, au large, la bleue, le plus grand animal ayant jamais vécu sur Terre, enfin, sur la planète. Oui, il y a des plages allant vers Baie-Trinité, de beaux coins à part ça pour les kayakistes férus de nature.

Non, ce n'est pas une côte, juste une des belles grosses vagues sur lesquelles mon kayak montait et descendait, face au vent, au courant et à la marée.

Voulant mettre à profit ces précieuses indications, je suis allé me préparer à mettre à l’eau à la faveur de la marée haute. Les vents très présents et en provenance du sud-ouest ont eu raison de la volonté de Loulou de m’accompagner. « Je vais dormir un peu et aller courir ensuite, » a-t-elle expliqué. Alors je suis parti, passablement balloté dès les premiers mètres. Je me suis quand même décidé à aller vers le phare profitant du vent, de la marée et des courants favorables. Le retour promettait d’être costaud. C’était mon défi du jour. Et quel défi! Au retour, les vagues hautes de un à deux mètres arrivaient de plein fouet sur la proue de mon bateau. Il a fallu jouer de toutes les capacités de ma nouvelle pagaie carbone/fibre pour avancer, elle qui fend l’eau avec la force et la précision du scalpel. Il n’était bien sûr pas question d’arrêter de pagayer tant que je n’aurais pas rejoint mon point de départ (sauf pour prendre maladroitement quelques photos de la mer plus agitée qu’il n’y paraît) et j’ai dû compter sur toutes les ressources de ma technique et de mes abdos pour y arriver.

Une vingtaine de minutes pour passer le phare et prendre le large. Plus de deux heures trente pour faire le chemin inverse, soit quelques kilomètres à peine.

Ah le bel après-midi sous le soleil blafard et ces vent de 25 nœuds qui provenaient du la Côte-du-Sud avec une maximum de fetch (le fetch, c’est la distance que parcourt le vent sans rencontrer de résistance. Si le vent avait été du Nord, son influence aurait été à peu près nulle pour quiconque naviguait près de la rive. Mais comme il arrivait du sud-ouest, il avait plus d’une soixantaine de kilomètres pour prendre de la force et grossir les vagues).

Un paysage de landes irlandaises.

Pendant ce temps, ma douce courait et nous nous sommes retrouvés juste à temps pour la douche. À l’apéro, nous nous sommes installés sur la galerie, jumelles à la main, ou plutôt à l’œil, pour regarder les fous de bassan pêcher en plongeant comme des bombes, vu les goélands capturer des oursins sur la batture, s’élever dans le ciel et les laisser tomber sur la roche pour les fracasser et manger l’intérieur. Observé les cormorans à aigrettes plonger et ressortir avec de petits poissons qu’ils avalaient la tête en l’air. Pendant ce temps, les grands hérons, regardaient l’eau fixement dans l’espoir de piquer une proie. Heureusement que l’activité ne requiert pas trop d’efforts, parce que les prises, dans leur cas, étaient rarissimes.

Et au souper, morue fraîche et riz sauvage. On n’est pas sur la Côte-Nord pour rien.

Le chroniqueur en action. Devant des paysages si grandioses, les mots viennent facilement!

Vacances Mer et Monde 3

Ici, on trouve la mer partout, même dans les rochers. Pointe-des-Monts.

Après une semaine sur les crans de roches de Mer et Monde, Loulou a suggéré qu’on aille s’installer dans un des petits chalets en bois rond qui jouxtent le phare historique de Pointe-des-Monts. « Brillante idée, ma douce, que je lui ai dit, s’il y en a de libres. » Aussitôt dit, elle a pris le téléphone et réservé deux nuits, puis, après hésitation, une troisième. Il est même question qu’on y passe la semaine.

Mais avant, comment ne pas remercier l’équipe de Mer et Monde Écotours pour leur chaleureux accueil, en commençant par le patron Pierre et sa douce, Dany, et aussi Christine, la gérante des lieux. Merci aux guides, Mathieu, le chum de Christine, et aussi Martine et Mélissa, Alex et Maxim. Votre générosité ne cesse de nous étonner et de nous nous réchauffer.

Mathieu Dupuis, chef guide de Mer et Monde Écotours de Bergeronnes.

Bon, ok. Ce n'est pas la queue de baleine à bosse qu'on peut voir dans toutes les pubs. Mais c,est tout ce que j'ai pu faire de mon kayak, sur une mer mobile, avec mon modeste appareil et une animal qui ne prenait pas nécessairement plaisir à se montrer la queue...

Pointe-des-Monts, maintenant. Quel décor splendide que ce lieu où l’estuaire devient golfe! D’un côté le fleuve, de l’autre, la mer. Entre les deux, le phare et son resto-gîte si accueillant. Et de la grandeur! De la grandeur de la mer qui s’étend à perte de vue, de la grandeur des vagues qui s’allongent à la rencontre des masses d’eau, de la grandeur tragique de l’histoire des ces rives qui ont vu plus de 80 naufrages en cent et quelques années de navigation. Et de la puissance aussi, de la puissance de ces mêmes éléments et celle de la brume qui semble s’installer à demeure ce matin. Mais on verra. Pas question de louper le kayak de mer…

Ma cabane au Canada...
...avec la mer et ma douce euphorique juste en avant!

Ce n’est pas la première fois que nous y venons. C’est presqu’un pèlerinage à chaque visite sur la Côte-Nord. Nous y avons même fait du kayak en compagnie de Johanne et Denis, Hélène et Michel. Mais c’est la première fois que nous y nichons. De « notre cabane au Canada », l’idéal même de la notion de chalet selon ma Loulou, on a vue sur la mer, les fous-de-bassan qui ne cessent de plonger comme des malades, les goélands qui cassent de l’oursin et même des bernache! Et la mer, la mer qui, depuis notre arrivée, ne cesse de se fracasser sur les crans de roches et la plage, le vent, fort, venant du Sud.

Resto du phare

Photo du phare de Pointe-des-Monts prise sur une mer pas si calme qu'elle en a l'air.

Euphorique, ma Loulou à notre arrivée. Pour elle, ce lieu est magique parce que, bien sûr, il représente la mer, mais aussi le calme qu’elle recherche tant. Ici, même la tempête représente le calme par opposition au bruit continuel de la ville et de l’humain qui ne cesse d’être bruyant. Ici, l’humain chuchote, intimidé par la grandeur de la nature. (Sauf une française qui râle. Doit être parisienne).

Loulou et la chef. Z'ont jasé bouffe et petits-enfants. Une soirée digne du Festin de Babette.

Pour ce premier soir, nous avons décidé de souper au gîte du phare où la chef nous accueille avec vigueur et nous explique derechef l’excellence et la fraicheur de son menu de produits de la mer, on s’en doute. On ne se peut pus d’avoir hâte et une fois installés dans notre cabane, on se fait un petit apéro avant d’aller bouffer crevettes de la région, chaudrée, crabe pêché en face du phare , granité et tartelette aux framboises des champs jouxtant le phare. Tout est délicieux et la componction qui marque le début du repas est remplacée peu à peu par une familiarité rigolote qui s’est installé dès qu’on s’est mis à causer petits-enfants. Bref, une soirée mémorable d’où nous sommes sortis un peu saouls, et pas seulement de vin…

Pour la totale...

vendredi 6 août 2010

Vacances Mer et Monde 2


Mon rorqual et moi. M'a suivi une partie de l'après-midi...

Un seul mot résume la journée d’hier, jeudi : FABULEUSE. Alors qu’on annonçait vents, pluies et tonnerre, on a eu droit, jusqu’à 17 heures, à un fleuve étal sous un soleil de plomb, des cétacés par dizaines, et un séjour d’une heure dans la magnifique Anse-aux-barques, située juste à l’est du quai des pilotes des Escoumins. Un lieu d’un de toute tranquillité avec vue sur un riche fond marin où l’on trouve étoiles de mer, oursins et toutes sortes de plantes les plus aquatiques imaginables.

Après deux nuits difficiles, ma douce avait enfin trouvé le sommeil et elle était en pleine forme pour le périple d’une quinzaine de kilomètres qui nous attendait. Il fallait la voir filer, de bon matin, parmi les kayaks au cœur desquels naviguait une splendide baleine à bosse dont la journée devait malheureusement se terminer dans des conditions difficiles comme je le raconterai plus bas.

Mais, bon, nous avons passé la majeure partie de la journée sur l’eau dans ce décor si splendide de la Côte-Nord avec ses rives de granit parsemées de plages et ses eaux foisonnantes d’animaux marins… Voici quelques photos…

J'ai dormi!!!

La sérénité de l'Anse-aux-barques...

Ma Loulou en pleine contemplation maritime...

Flore marine de l'Anse-aux-barques...
Les pieds su'l dash, symbole des vacances....

La baleine désespérée

Nous sommes sortis de l’eau vers les 16 h, le ciel commençant à se faire menaçant au dessus de nos têtes. Sur l’eau des dizaines de kayak et au large, juste en face de notre camping de Mer et Monde Écotours, une quantité inaccoutumée de zodiacs des nombreuses compagnies d’excursions qui amènent les touristes « aux baleines ». C’est que notre baleine à bosse de ce matin se nourrissait en surface, amenant son lot de badauds et de bateaux… à moteur. Hors, ces animaux si paisibles ont l’ouïe on ne peut plus fine et la présence autour d’elle de onze zodiac à très gros moteurs ont eu l’heur de l’agacer profondément. Elle s’est donc mis à taper fortement de la queue à plusieurs reprises à la surface de l’eau, afin de montrer son mécontentement d’être ainsi harcelée, voire son désarroi. Elle a terminé sa prestation en sortant complètement de l’eau, faisant semblant de s’abattre sur les navires.

Qu’est-il arrivé, pensez vous? Les gogos gagas de touristes n’ont rien trouvé de mieux que d’applaudir à une telle performance et les capitaines de, sans doute, se frotter les mains par avance imaginant les pourboires généreux que n’auront pas manqué de leur procurer le désespoir du pauvre rorqual… P’tite vie.

Aujourd'hui

Petit dèj relaxe...

Grands vents, gros soleil. Journée idéal pour la rando dans le Parc du Saguenay. Au lieu de cela, je suis resté à faire le phoque sur les crans de roches de chez Mer et Monde. Toute la journée à ne rien faire d'autres que de relire les belles pages de ce beau roman intitulé La théorie des nuages de Stéphane Augeduy... pendant que ma douce faisait des courses et de la courses. Quelle plaisir que de ne rien faire! Voici, ce que je voyais, bien assis sur mes rochers...

Des heures à étudier la théorie de l'absence de nuages.

mercredi 4 août 2010

Vacances Mer et Monde 1



La dicte Coste du Nord est inépuisable de surprises naturelles… surtout quand on est campé sur les crans de roches du camping Mer et Monde Écotours des Grandes Bergeronnes. Hier, journée brûlante avec mer étale sous un ciel du bleu le plus pur. Trois heurs de kayak pour ma douce, près de six pour moi qui suit sorti du fleuve aussi brûlé qu’heureux. Au programme de la journée, deux baleines à bosses qui n’on pas hésité à nous montrer leurs queux, les cochonnes, un tas de petits rorquals, des marsouins comme des mouches et des phoques curieux comme tout.

Au fait, deux guides de kayak de Mer et Monde, Mélissa et Kathy nous ont raconté avoir vécu la peur de leur vie au large de la baie à Théophile, tout près du cap Bon-Désir. Elles avançaient vers des pierres au milieu desquelles se trouvait un petit rorqual. Étonnée de cette anomalie, elle n’ont pas été longues à se rendre compte que les dites pierre étaient, en fait, des phoques en alimentation. Plus d’une cinquantaine de phoques, du jamais vu dans la région de mémoire humaine. Des phoques pas contents du tout d’être ainsi au milieu de leur repas et qui, après s’être émergés de l’eau à mi-taille et avoir frappé l’eau avec violence, ont foncé sur les deux kayakistes désarçonnées. « Je n’ai jamais eu si peur », a raconté Mélissa que j’ai rencontrée sur l’eau quelques minutes plus tard. Kathy, elle, assurait n’avoir jamais pagayé si vite de sa vie et toutes deux semblaient vraiment ébranlées de leur mésaventure. Mais se sont des filles fortes et leur histoire viendra s’ajouter aux autres, merveilleuses, de ce coins de pays unique. À preuve…

Cette nuit, des orages à tout casser, souteues par des vents tenaces, nous ont tenues éveillé durant quelques heures. Au matin, le vent est mort, tué par une gangue de brume proprement hallucinante qui a englué tout notre univers de bord de mer. Même les oiseaux marins, goélands, mouettes de toutes sortes, sternes ou cormorans semblaient voler au ralenti dans cette purée de pois. Drôle de décor pour un déjeuner froid. Puis, à la percée du soleil, départ en kayak pour la baie du quai des pilotes des Escoumins. Un aller-retour de trois heures sur une mer qui s’est bientôt recouverte d’une brume intense que les cornes de brumes tonitruantes des cargos perçaient avec violence. Une sortie quasi mystique dans cette cathédrale marine!


…et en Saguenay

C’est notre univers sauvage à ma Loulou et à moi, c’est ici qu’elle entame ses vacances avec moi. Un peu difficilement il faut dire, parce que ses nuits son marquées d’insomnies et que ses jours s’en ressentent. Pourtant, la semaine précédente a été riche et belle en émotions puisque nous étions avec sa Sophie et l’unique Loïk, l’enfant du camping, sur les bords du Saguenay, plus précisément au village vacances de Petit-Saguenay. Là tout n’était que plage, soleil et rires du petit-fils perpétuellement adorable. « T’aime ça Loïk, le camping? » « Ouuiii », répondait-il tout le temps en riant… Et il courait vers sa tente…

Au programme de cette première semaine, via ferrata et descente en rappel aux Palissades et kayak sur Saguenay et plage sans fin… voici quelques photos de ce remarquable séjour…

Des grands-parents et leur ange...

Les Palissades à 300 mètres

Une belle belle-fille...

...en pleine ascension

La coureuse des grèves

...avec son petit-fils!

Un invention mère-fille, la toilette du jeune campeur...

Debout? Non, de boue... hi, hi,

Pour la totale...