mardi 29 juin 2010

Odyssée dans la vallée du Bras-du-Nord ou les incroyables tribulations de Floïdéon en camping


Gédéon, Florent, Loulou, Gilles et Loïk.
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir!)

Depuis quelques semaines, ma Loulou n’a qu’une obsession, faire du camping avec ses petits-fils, histoire de leur faire connaître et apprivoiser la nature. Elle pensait bien sûr aux plus urbains d’entre eux, notamment Gédéon et Florent âgés respectivement de 4 et 2 ans. Dans son heureux délire, elle s’est aussi dit qu’il faudrait bien que le cousin de Montréal, Loïk (22 mois), soit de la partie. Mais comme il lui restait au moins une once de bon sens, Louise s’est aussi dit que ce serait plus simple si sa fille Sophie, la mère du dit Loïk, était là aussi.

Y a que ma douce pour avoir des idées pareilles. En plus, elle en est fière!

Heureusement, Sophie, a accepté et nous nous sommes ramassés, les 25-26 et 27 juin tous les six au camping Etsanha qui longe le bras-du-nord de la rivière Sainte-Anne et des magnifiques montagnes qui le bordent. Le 28, nous devions être, ma douce et moi, chez Mer et monde de Grandes-Bergeronnes sur la Côte-Nord avant de revenir pour le 1er juillet, à Montréal pour assister à quelques concerts du Festival de jazz de l’endroit. Présomptueux? Démentiel, oui… M’enfin.

Flô, Sophie, Loïk et Loulou.

Alors voilà, s’occuper de trois fouines d’âge préscolaire dans un milieu inconnu sur le bord de l’eau s’est avéré une tâche titanesque, enfin presque. Sont trop petits pour être autonomes, sauf Ged, et trop grands pour que nous soyons capables d’exercer un contrôle visuel de tous les instants sur leurs agissements. Z’avaient chacun leurs jouets, mais, allez donc savoir pourquoi, ils voulaient toujours tous le même en même temps, et cela au moment même où les adultes sont occupés à monter le campement de trois tentes, sans compter la tente moustiquaire que Louise venait d’acheter malgré ma farouche opposition. Curieusement, le même phénomène se produisait à l’heure des repas. Bref, nous n’étions jamais assez de trois adultes pour surveiller et veiller au bien-être de ces trois petits qui, par ailleurs, n’en revenaient pas de découvrir la plage la rivière, les oiseaux, les papillons, et pour Flô (Florent), les mouches sous toutes leurs formes.

Dans son cas la tente moustiquaire n’a été d’aucune utilité de même que les crèmes anti-moustiques que nous lui prodiguions généreusement. L’a eu le cou, les tempes et le front gonflés et enflés durant tout notre séjour…

Mais il est resté totalement serein et d’une gentillesse à toute épreuve. D’ailleurs, étant donné l’affinité de ma Loulou avec Gédéon et celle, pour le moins réciproque, de Sophie et de son fils, c’est à moi que revenait le plaisir de suivre les tribulations de Florent.

La lecture commentée.

C’est aussi avec lui que j’ai partagé ma tente, un plaisir incommensurable parce qu’à sa première expérience, il s’est montré un remarquable campeur, s’endormant dès que l’histoire que je lui comptais était terminée, et passant des nuits complètes sans même sortir de son sac de couchage comme l’avait fait son aîné la première fois. Surtout, c’est le plaisir évident que nous avions d’être ensemble qui m’a le plus ému. Cet enfant est un véritable câlinours et, en deux jours, nous nous sommes offerts un véritable bain d’imprégnation réciproque, ne pouvant nous passer l’un de l’autre… même si, évidemment je fabule un peu.

La fugue

Toujours en train de rigoler, Flô devient d'un insondable sérieux sous la caméra.

Parce que voyez.-vous, s’il était le premier couché et le premier à s’endormir, Flô était aussi le premier réveillé. Et quand je dis réveillé, c’est avec les 100 watts allumées et il n’est pas question de rester au lit à niaiser. À 5 h 30 du matin c’est un peu dur à prendre…

Ce qui fait qu’hier matin, après m’être réveillé plusieurs fois pour m’assurer qu’il était bien, que les bruits de la nuit ne le dérangeaient pas, je me suis endormi une fois le soleil levé pour me réveiller en sursaut tout d’un coup. Tout était silencieux, je me suis retourné pour me rendre compte que le sac de couchage était vide. Grande frayeur. J’appelle ma Loulou. « Loulou, j’ai perdu mon bébé! » Elle sort la tête de sa tente, me regarde en pensant visiblement que je la niaisais. Devant mon air effaré, le souffle lui a aussi manqué. Et Sophie, de l’autre tente a dit : « j’ai entendu brasser dans la tente moustiquaire, je pensais que vous étiez levés…»

En nous entendant, le petit monstre est arrivé, un grand sourire aux lèvres dans son chaud pyjama à pattes (heureusement). Est allé voir Loulou puis est revenu à la tente où j’ai failli le gronder. « Flô, je veux que tu me promettes ne de plus sortir de la tente sans m’avertir, d’accord. J’ai eu très, très peur… » Le p’tit criss! Il m’a pris dans ses bras et tapoté le dos en me disant, oui, ok. Devant mon air catastrophé, il a pris un air plus triste que piteux. Il trouvait vraiment que je faisais pitié. Du coup, j’ai eu l’impression que c’est moi qui avait fait un mauvais coup…

Les odeurs

Bon, c’est beau se lever tôt et se coucher tard (impossible de faire dormir les enfants le soir quand il fait trop clair dans la tente!), mais ça rend les journées plus difficiles. C’est pourquoi, à 9 h 30 du matin, Flô marchait comme un zombie et a accepté avec plaisir les bras que je lui tendais. Il s’y est endormi derechef et je n’ai eu qu’à aller le porter dans la tente où je me suis endormi un moment avec lui.

Ce qui m’a réveillé net, c’est l’odeur de merde qui avait envahi notre petit espace maintenant soumis aux chauds rayons du soleil. Flô avait chié dans sa couche et ça émanait grave. J’ai dû fuir. Quand il s’est éveillé vers les 11h 15, je n’avais rien pour le nettoyer ni le changer. Nous avons donc marché, lui et moi, les 500 mètres nous séparant de la plage et du reste de la smala. Ça a été long, le pauvre petit marchant avec difficulté et moi qui ne voulais rien savoir de le prendre dans mes bras à cause de l’odeur et des risques de débordements. Rendu là-bas, c’est sa grand-mère Loulou qui l’a changé. Ben bon pour elle!

Floïdéon

La trinité Floïdéon.

Ah, j’oubliais. Vous n’avez peut-être pas encore compris l’expression Floïdéon que l’on trouve en titre? C’est simple, à force d’interpeller l’un ou l’autre des enfants, les adultes se mêlaient constamment dans les noms. Il en est résulté un seul pour les trois enfants : ils s’appellent Floïdéon.

Bref, n'empêche, que ce soit avec Gédéon le sourieur, Loïk l’aventurier ou Florent l’observateur tendre, ces trois jours resteront gravés dans nos mémoires d’adultes. Pour Sophie notamment…

L’accident

Malgré tout, après ces deux jours et demi, nous étions tous très heureux de notre séjour et Sophie se promettait de revenir bientôt en compagnie de son Pierre chéri et de Loïk, bien sûr, pour faire la sortie en montagne que j’aurais rêvé de faire avec un des petits, mais faute de temps...

Nous nous sommes quitté après de belles effusions et Sophie devait nous suivre sur la route 365 jusqu’à l’autoroute 40. Nous l’avons perdu de vue après qu’elle se soit arrêtée pour prendre de l’essence. De son cellulaire main libre, elle a appelé ma douce quelques instants plus tard pour savoir si elle était sur le bon chemin… puis moins d’une minute plus tard pour dire, complètement perdue, qu’elle venait d’avoir un accident, qu’elle et Loïk n’avaient rien mais que l’auto était une perte totale.

Stupeur en la demeure, on vire de bord au cœur de Pont-Rouge et moins de deux minutes après nous étions sur place. L’auto est dans le champ, deux mètres sous le niveau de la route. Nous voyons Sophie à côté, parlant avec des passants. Déjà, des gens font la circulation et, le temps de laisser Louise aller rejoindre sa fille et de faire le tour pour me ramener près d’elles, la police et les ambulanciers arrivent. Tout cela, me semble-t-il, en moins de 5 minutes!

De ce que je peux voir, la pauvre petite est en état de choc, pleure, mais on s’occupe bien d’elle. Loïk est sorti de l’auto, l’air tout à fait au-dessus de ses affaires, comme si rien ne s’était passé. Wow, pense-t-il peut-être, une ambulance comme celle de mon papa!

Moi, je reste dans l’auto avec Gédéon et Florent qui dorment. À leur réveil, je leur apprends l’accident, que leur tante et leur cousin vont bien mais que l’auto est toute brisée. Ils comprennent tout de suite la gravité de la chose. Mais je ne peux rien leur montrer (et peut-être ne vaut-il mieux pas), juste leur raconter ce qui se passe jusqu’à ce que l’ambulance parte et que nous la suivions en direction du CHUL de Québec.

L’examen de nos deux victimes ne révèle rien. Pendant que grand-papa Roger ramène les petits chez eux, Rosemarie, leur mère et la sœur de Sophie, vient nous rejoindre et nous partons tous vers la maison attendre Pierre, le chum de Sophie qui, délicatement averti, arrive.

La soirée? Après le récit de l’accident de la part de son auteure… ah oui, vous voulez sans doute savoir ce qui est arrivé! Il est arrivé que Sophie, qui aime trop les animaux, a tenté d’éviter non un chevreuil comme l’a cru le policier de la SQ, mais… une marmotte. Les roues de droite ont mordu dans l’accotement mou et ont refusé de revenir sur l’asphalte. Elles ont plutôt choisi le champ de maïs.

Nous avons donc passé la soirée à exorciser l’incident pour finir par nous moquer de la pauvre Sophie et des gros animaux que la route met sur son chemin. Dur, dur pour l’orgueil…

Convergence

Sillons le disquaire, rue Cartier, le lieu rencontre de la convergence.

Dimanche, 16 h 35, coin Cartier et Aberdeen à Québec. J’y suis avec ma douce, ma Loulou, pour aller récupérer mon porte-monnaie chez Sillons le disquaire. Je l’avais oublié chez nos amis Johanne et Denis (le proprio), la veille, lors d’un souper… sanctifiant dans la douceur de l’été.

Mon esprit flottant dans la béatitude, j’ai laissé sur place le dit porte-monnaie, mon gilet et le sac qui contenait le tout. Alors, nous voici sur la rue Cartier, en plein marché aux puces. Denis, a installé une table pour écouler des disques, dehors, face à son magasin. Pendant que nous jasons, Loulou est partie à la chasse aux aubaines. À l’intérieur, il y a mon fils Nicolas qui met ses compétences musicales au service des clients. Il a été contaminé grave par la passion paternelle et est devenu disquaire à temps partiel.

Tiens, voilà Ali Ndiaye, alias Webster, rappeur et intellectuel de son état, qui se pointe pour une jasette lui aussi. Ali, c’est l’ami d’enfance de mon autre fils Jean-Philippe. Il est accompagné de sa sœur Mariem, chanteuse animatrice et leader du groupe Céa. Je connais Ali depuis 1986, alors que J.-P. entrait en 2e année à l’école Saint-Fidèle de Limoilou. Mêmes classes pour les 10 années suivantes, ça forge une amitié et des affinités qu’ils partagent toujours au sein de Limoilou Starz, le collectif de rap le plus important de Québec. Il me présente sa douce qui me rappelle qu’on s’est vu à Montréal lors d’un des déménagements de mon aîné. La belle Catherine Mercier les accompagne, elle, la fille chérie de Linda, une de mes amies proches de l’époque.

On discute un peu jusqu’à l’arrivée de Paule Létourneau, une autre de mes petites amies de la même époque. Vivant dans le quartier, elle a appris de Denis que j’étais à la retraite. Elle aussi. On prend des nouvelles au moment où passe Geneviève Moisan, la patronne de Loulou, et sa famille. Justement Louise revient et Paule repart après nous avoir chaleureusement saluée.

Nicolas sort au même instant du magasin en compagnie de Luce… oui, un autre amie de l’époque pré-Loulou et post-Diane, la mère de mes garçons. Elle aussi prend sa retraite et on jase. Loulou s’intéresse particulièrement aux cours de podologie que suit Luce pour occuper sa retraite. Ma coureuse de blonde entend s’occuper de ses pieds pour courir longtemps et prend les coordonnées de Luce. On jase aussi musique, Luce souhaitant renouveler ses connaissances en musique baroque qu’elle aime tant depuis que je la lui ai fait découvrir.

En tout, cet étourdissant chassé-croisé n’a pas duré plus de 20 minutes. Vingt minutes qui m’ont ramené 20 ans en arrière dans une autre vie qui m’en a, du coup, rappelé d’autres de vies. Mais ça c’est une autre histoire…

Loulou et moi sommes partis rejoindre sa sœur et son chum pour souper. Ce fut fort agréable, mais je dois avouer que, par moments j’avais la tête dans le passé. Comment tant de temps a-t-il peu s’écouler si rapidement? Comment tant d’événements ont-ils pu arriver en si peu de temps? Si peu de temps vraiment???

Ça m’a rappelé tout d’un coup que ça fait 20 ans ces jours-ci que je connais Loulou, que ça fait 17 ans que nous sommes ensemble. Et tout ce qu’on a vécu, ouah! C’est vertigineux. Et c’est comme si c’était hier… Merci mon amour!

Musique

Bien que le Festival international de jazz de Montréal batte son plein, je jette mon dévolu sur un autre « songwriter » texan qui, a commencé à se faire connaître à l’aube de la cinquantaine : Sam Baker. Banquier de son métier, ce chanteur épris de justice social a été victime d’un rapt terroriste au Pérou en 1986. Résultat : une main salement amochée, pour un guitariste c’est la mort, et une gorge tailladée qui lui donne aujourd’hui une voix éraillée et un peu étrange. Le monsieur a trois disques à son crédit où dominent, outre la parole, la guitare et des accompagnements vocaux magnifiques.

Toute sa musique est empreinte d’une douce mélancolie, même des chansons comme « Baseball » qui raconte avec beaucoup de tendresse le jeu pratiqué par des enfants. D’autres dénoncent les injustices dont sont victimes les latinos à la frontière mexicano-texane, d’autres parlent d’amour ou de liens humains avec beaucoup d’à-propos et de sensibilité. À acquérir sans gêne: Mercy et Pretty World.

Le jazz, ce sera pour la prochaine chronique…

Bonne semaine!

mardi 8 juin 2010

La maison

Marie-Pierre et Jean-Philippe emménagent le 10 juin, au coeur de l'arrondissement de Lasalle, dans l'ouest de Montréal. De l’extérieur, une jolie petite maison le long d’une avenue plantée d’arbres. On se croirait à Limoilou. Sûr que ce n’est pas un hasard quand on connaît les antécédents familiaux du fils. Petite maison ai-je dit? Trois étages avec le sous-sol, cinq chambres, cuisine, salle à dîner, salon double et deux chambres de bain et des milliers d’espaces de rangements.

Derrière, une cour avec pas mal de travail d’aménagements à faire, un grand patio orné d’un auvent rétractable donne sur une ruelle qui est le royaume des parents et de leurs enfants. Faut dire que celle-ci borde un grand et magnifique parc où sont aménagés terrains de soccer, de baseball, espace pour les enfants et piscine. Deux rues vers le nord, c’est le canal Lachine et trois rues au sud, le fleuve Saint-Laurent. Un beau milieu de vie…

Cette semaine, je suis allé peinturer l’intérieur en compagnie de Christiane et Camille, les parents de Marie, des parents qui vénèrent leur fille et qui plus est, sont d’excellents bricoleurs. En trois jours, z’ont fait tout une travail de rénovation de la cuisine. Le Camille, c’est un compulsif du travail. Réveillé vers les 4 h, il est debout à 5 h 30 et à l’ouvrage à 6 h. Sa blonde suit. Moi, à 7 h 30, je trouvais que c’était bien assez tôt. Bref, en peu de tems, nous avons abattu tout un boulot et les petits étaient aux oiseaux.

Un basketteux, ça peinture en basketteux...

J.P. était partout, heureux comme sa douce d’avoir maintenant son chez soi bien à lui, et Marie-Pierre prenait soin de son futur bébé. C’était son job et chacun s’assurait qu’elle n’en déroge pas.

Repos de future mère, bébé d'abord!

Maintenant, ma douce et moi attendons l’invitation à pendre la crémaillère...

Le bum heureux

Le Loïk de Sophie et Pierre qui marche dans son Parc de la Visitation à Montréal.

L’invention de la solitude

L’invention de la solitude, un roman, un des premiers de Paul Auster, qui raconte la mort du père d’où naît vraiment le désir d’écrire de l’auteur. Une première page saisissante, aussi saisissante que la mort elle-même quand elle survient sans prévenir, qu’elle est là, tout d’un coup inexorable.

Quelqu’un vit, qu’on connaît peu mais à qui on est attaché par le lien du sang. On aura bien le temps d’en savoir plus à son sujet, tout le temps voulu puisque la santé a toujours été son état normal et qu’il n’y a aucune raison qu’il en soit autrement, indéfiniment.

Voilà qu’il meure, que c’est le père, le père inconnu, de tout temps insaisissable, inconnu tant des parents, de ses furtifs amis que de ses amantes. Un être totalement absent des autres et de lui-même.

« La maison n’était qu’une des nombreuses haltes qui jalonnaient une existence agitée et sans attaches, et cet absence d’épicentre avait fait de lui un perpétuel outsider, un touriste de sa propre existence. Jamais on avait l’impression de pouvoir le situer. » p. 17

Bref, une texte qui donne l’idée sa propre histoire d’orphelin. Peut-être un jour… avant qu’il ne soit trop tard.

Le rêve du diable réalisé!

Les deux premières de notre émission de « north american folk songs » sont derrière nous et déjà, Christian et moi commençons à trouver nos marques comme duo d’animateurs. Même s’il s’agit d’une émission toute neuve, réalisée sans répétition ou quelque pratique que ce soit, nous réussissons assez bien à ne pas s’interrompre et à nous relancer l’un l’autre pour rendre plus vivants nos propos sur les musiciens qui ont fait l’histoire. La musique? Il y a tant et tant de belles chansons écrites en français, en anglaise, en espagnole, influencées les Amérindiens et les différentes nations européennes que nous n’avons que l’embarras du choix. Tant d’auteurs compositeurs et d’interprètes méconnus et d’immenses talent qu’on ne peut entendre qu’à CKRL, les Mary Gauthier, Old Medecine Crow, David Rawlings, Eliza Gilkyson qui viennent soutenir les Neil Young, Bob Dylan, Joni Mitchell et autres Johnny Cash ou Plume Latraverse.


Le rêve du diable de Lee Smith, qui a donné son titre à l’émission.

Jetez une oreille le lundi soir de 21 h à 22 h 30 sur les ondes de la radio culturelle de Québec au 89,1 de la bande FM. Accessible même par Internet à partir du site de la station.

La musique

L’écorchée vive de la chanson récidive. Cette fois, Mary Gauthier exorcise sa douleur fondamentale, celle d’avoir été abandonnée à la naissance. Un disque d’une douzaines de chansons toutes plus fortes les unes que les autres, sur l’absence et le manque d’amour, mais portées par des musiques folk souvent rieuses. Suffit d’écouter la première, The Foundling, qui est aussi le titre du disque, pour comprendre ce que je veux dire. Un album magnifique.

Née à La Nouvelle Orléans de père et de mère inconnus, Mary Gauthier (prononcer Go-Shay comme disent les Américains) a été élevée par une famille Robichaud qu’elle a quitté à l’âge de 15 ans en volant la voiture familiale pour se rendre à New York. Dope et alcool ont été son quotidien pendant des années si bien qu’elle a passé son 18e anniversaire de naissance en prison. À l’âge de 32 ans, après une de ses nombreuses cures, elle a monté un resto cadjin à Boston, le Dixie Kitchen qu’elle a revendu pour produire son premier disque qui porte le même nom.

Depuis, elle publié six albums, dont les derniers sont les plus réussis. Celui-ci, à mon avis, est le meilleur… à condition que vous n’ayez pas peur de vous colleter avec le blues profond.

dimanche 6 juin 2010

Vers Katahdin (1)


Vous connaissez le Katahdin? Le mont, je veux dire. Celui qui fait tripper mon ami Norbert depuis des années, Norbert qui a décidé que c’était cet année qu’il en faisait l’ascension. Comme on a quelques expéditions communes derrière la cravate, il m’a demandé si la chose m’intéressait. Ben évidemment, qu’elle m’intéresse, cette ascension. Pis elle intéressait l’ami Pat, Patrice Plante, et un de ses amis pour qui une montagne n’attend pas l’autre.

Le mont Katahdin est situé dans le Maine, au cœur du Baxter State Park. Ses deux pics culminent respectivement à 1 606 mètres (5 268 p., Baxter Peak) et 1 450 mètres (4 756 p., Hamlin Peak). On espère bien que la température nous permettra d’atteindre les deux cimes, parce qu’outre la pluie, le vent peut être un facteur déterminant pour traverser les crêtes du dessus. Tiens, voyez plutôt…

Ça fait que là, j’ai commencé à m’entraîner… au mont Stoneham. Cet après-midi, j’ai mis deux heures à parcourir la boucle de 10 km qui mène en haut de la montagne et retour.

Ma prochaine cible, c’est le sentier Mestashibo entre le mont Sainte-Anne et Saint-Féréol-les-Neiges. Enfin, j’espère aller faire un tour en Gaspésie et grimper le mont Albert aller-retour la même journée. Je vais en parler à ma douce et aux ti-gars…

À suivre! En attendant,s i vous voulez en savoir plus sur ce qu’implique une telle expé, rendez vous sur le site de Kebs Team Peak backpaking. Comme son nom l’indique, c’est en français…