mercredi 12 octobre 2011

Les vacances de Loulou, fin.


Sourire de vacancière... au-delà des tracas anxiolytiques.


Les vacances de Loulou avaient commencé sous un beau soleil qui a fait monter le mercure aussi haut que 24 degrés Celsius. Ça fait deux jours qu’elle est retournée au travail et, ce matin, il y avait du givre sur l’auto lorsqu’elle est partie travailler. À 6h30, le soleil n’était vraiment pas encore levé. Pourtant, ces vacances-là ont duré à peine deux semaines que nous avons passés dans Charlevoix et, pour la première fois de notre vie (!), dans les Cantons-de-l’Est.


Pays de villégiature et de douces montagnes, les Cantons-de-l’Est nous ont permis à Loulou de grimper le mont Orford , pendant que je le contournais à vélo, partant de Magog pour y revenir en passant par l’abbaye de Saint-Benoît, Bolton, et Eastman. Plus de 70 km, ont une dizaine sur une @#$?$%?*&&!@#$ de piste cyclable. Mais bon…


Et alors? C’est un magnifique coin de pays à l’architecture assez Nouvelle-Angleterre, aux paysages très soignés, aux auberges sympathiques, comme La belle victorienne où nous avons résidé durant notre court séjour. Les gens de la région sont accueillants et plutôt sympathiques à défaut d’être vraiment chaleureux. Sans doute sont-ils trop envahis par le tourisme qui semble être une industrie drôlement importante…


Austin, en Estrie, juste à côté de Saint-benoît-du-Lac.


On est revenus deux jours plus tard, sous la pluie qui n’altérait en rien la beauté du paysage. Juste être ensemble, comme seuls au monde, suffit à notre bonheur.


Deux semaines, c’est court mais ça nous a permis, ma douce et moi, de nous rapprocher encore un peu plus, comme c’est le cas chaque fois que nous passons quelques jours collés l’un à l’autre, en auto, sur la rue ou dans le lit. Ça fait 17 ans qu’on roule notre bosse ensemble et jamais l’amour n’a faibli entre nous et chaque fois qu’on part ensemble, on prend en prend la mesure. C’est la femme de ma vie, vraiment. Maintenant qu’elle est de retour au travail, je m’ennuie un peu. Bien sûr, elle est là le soir et la nuit, mais accaparée par les soucis professionnels et familiaux, sa présence me semble un peu moins forte. C’est qu’on devient exigeant en vieillissant!!! :-)


Loulou, son p'tit Loïk avec un k et notre ami Charbon...


La magie de Maëllie

Maëllie, ma petite-fille adorée est venue aux pommes ce week-end et, avec ses parents, s’est arrêté à la maison le temps d’un repas et d’écouter un peu de musique. Voici quelques images de son voyage à Québec…


Admirez cette grâce et cette légèreté. Madame se tient sur le bout de l'orteil!

Mélomane. C'est de famille...


On grimpe dans l'échelle...


...et on bouffe la pomme!


Gédéon patine…


Go, go, go, Ged!!!

Gédéon patine! Il prend des cours tous les vendredis soir et samedis matin et, la plupart du temps, c’est moi qui ai l’honneur de l’accompagner. Ah, au début, ça a été long avant qu’il ne se décide à avancer, comme s’il ne savait quoi faire de ces chaussures à lames. Et puis, vendredi dernier, après un blitz de ses jeunes profs, il a compris et il est parti!! Tourne à droite, à gauche, contourne des cônes, recule. Oh, lentement au début, mais là, il s’ambitionne et devient bon. Très fier de toi, petit-fils chéri!!!


J’haïs les pistes cyclables, bis

Dans une précédente chronique, je racontais à quel point les pistes cyclables ne sont pas fait pour les cyclistes qui veulent rouler sportivement, si je peux m’exprimer ainsi. Trop de monde, trop de non-cyclistes, de chiens, de poussettes et de pédaleux insouciants et dangereux.


Tranquille, la piste entre Eastman et Magog, mais tout aussi haïssable...
de mon point de vue.


Durant ma sortie dans le coin de Magog, j’ai emprunté, à Eastman, une piste cyclable qui devait me ramener à mon point de départ en passant par le parc du mont Orford. Personne, absolument personne n’y circulait. Mais comme j’ai un vélo de route et que la piste est en poussière de pierre, y rouler était ardu bien plus que je ne l’aurais cru, surtout que le parcours se faisait sur un parfait faux plat montant. J’y ai roulé 5 km avant de rebrousser chemin, les jambes en compotes. C’est simple, ça ne roule pas sur le gravier, un vélo de route. Point. En montant, on en arrache, en descendant, c’est glissant et instable. Fini, pour moi, les p*** de piste cyclables. Vive la route quand on respecte les consignes!


La disparition de Bert Jansch


Un cirque pas ordinaire.

Folksinger anglais de renom dans la seconde moitié du 20e siècle, guitariste au talent inouï, Bert Jansch a eu la mauvaise idée de mourir la même journée de Steve Jobs, le gars qui a changé nos vies avec Apple. Forcément, son départ est passé inaperçu, d’autant plus qu’il n’a jamais défoncé les records des palmarès musicaux. Pourtant, sa musique est magnifique, simple et magnifique, proposant des chansons aux textes tantôt poétiques, tantôt engagés politiquement et socialement. J’écoute cet homme depuis les années 1970, seul ou avec son alter ego John Renbourn ou encore avec ses complices de Pentangle, dont l’incroyable Jacqui McShee. À l’époque, on le surnommait le Dylan anglais, pour son amour de la guitare acoustique et ses chansons caustiques. Il a traversé les décennies, toujours fidèle à la voie qu’il s’était tracé, de composer de belles chansons dans leur plus simple appareil; voix et guitare le plus souvent. Tiens, il y a peu, le magazine Web Chroniquart réalisait un beau reportage sur la carrière de ce musicien unique. Je vous propose d’en prendre connaissance!


Un disque majeur dans l'histoire du folk anglais...


Et puis pour la musique, que dire ou proposer? Toute sa discographie, pour ce que j’en connais, me semble valable. Reste que plus les albums sont simples et mettent en évidence son jeu à la guitare acoustique, plus ça me touche. Ses duos de guitares avec John Renbourn (Goodbye Porkipie hat) et Stefan Grossman offrent de très grands moment de musique et j’ai un faible pour quelques-uns de ses derniers albums (The Blackswan et When the Circus Come To Town) proposent des musiques intemporelles. Vous pouvez les entendre en cliquant sur les liens…


Le Lennon de Frisell


Il n’y a pas que les morts, il y a aussi les vivants, de drôlement vivant comme ce guitariste de toutes les avant-gardes, Bill Frisell qui, question de se faire et de nous faire plaisir, vient de faire paraître un receuil de quelques-unes des plus belles compositions de John Lennon qu’il interprète à sa façon avec compagnie des ses copains Greg Leisz (guitares itou), Jenny Scheinmann (violon), Tony Scherr (Basse) et Kelly Wollesen (batterie). Et puis? Adorable, entre autres parce que les musiciens n’ont pas dénaturé la beauté mélodique de l’œuvre de Lennon et aussi parce que la violoniste nous donne des frissons avec son jeu à fleur de peau dans In My Life et Julia. Cependant, ceux qui rechercheront l’inédit et l’originalité à tout prix seront peut-être déçus. Moi, je refuse de bouder mon plaisir!


Le Bach d’Amandine



Tout comme les suites pour violoncelle, les Sonates et partitas pour violon sans accompagnement… m’accompagnent depuis quelques décennies déjà. Ces œuvres ont beau être des exercices un tantinet abstraits, il s’en dégage une poésie indéfinissable et diablement prenante. Au bout d’une centaine d’écoutes, on y découvre toujours quelque chose de nouveau. De Sigiswald Kuijken à Nathan Milstein, en passant par Rachel Podger ou Viktoria Mullova, les versions sont nombreuses et riches (du moins pour les noms que je viens de citer et qui se retrouvent dans ma discothèque). Et voilà que, sans crier gare, la jeune Amandine Beyer vient tout juste de proposer sa vision chez Zig Zag Territoires. Depuis vendredi soir, ces disques (2) ne quittent plus ma platine. Ils distillent une telle poésie, une telle lumière voire presque de la douceur, qu’on en oublie toute la complexité de l’architecture pour ne garder que le bonheur des sons et l’émotion qu’ils transmettent .