On sort de chez nous et on tourne à droite pour traverser la
138 et se rendre aux abords du fleuve gelé, juste derrière la Maison des fêtes
de Neuville. Là, on porte notre regard porte au sud–est, où le soleil quitte à peine
la gangue de brume qui recouvre le Saint-Laurent en ce petit matin de très
grand froid. À moins trente et quelque, avec ce vent du Nord qui se lève, on se
croirait à l’Arctique de la mort. Ce mois de février a été, c’est maintenant
confirmé, l’un des plus froids de mémoire de Québécois… soit en 115 ans.
Heureusement, le soleil prend de la hauteur et l’immensité
blanche qui s’étale devant nos yeux offre un paysage quasi mystique… à
condition d’être vêtu de pied en cap pour prendre le temps de l’admirer et de
le découvrir.
En fait, fréquenter le fleuve et ses abords en hiver, entre
Neuville et, mettons, Grondines, peut s’avérer être une expérience grandiose.
Déambuler lentement, ou en force, sur les bords de cette étendue presque sans fin, bien habillé, chaussé
de raquettes ou de crampons, appuyé sur de solides bâtons de marche, sous un
soleil intense illuminant le blanc éclatant de la neige s’avère vraiment enivrant.
Toute aussi exaltante, la marche fluviale dans le bouillard d’un blizzard fantasque.
Cette impression de défier les éléments, et d’en jouir, procure d’intenses
sensations de bien-être… à condition bien sûr de ne pas s’aventurer au large!!!
Fantasmagorie de fin de jour.
Florent au creux d'une souche du rivage.
En fait, l’idéal pour pratiquer cette activité en toute
sécurité est de profiter de la marée basse ou descendante, et de longer la
côte, à moins d’une centaine de mètres du rivage. Pourquoi? À cause des marées,
bien sûr, qui, plus au large charrient les glaces, disloquent la banquise et
s’avèrent un réel danger. Personne n’a envie de se baigner en ces temps froids,
même pas de se mouiller les pieds ou d’enduire ses raquettes de glace rendant
la progression difficile et hasardeuse. De tout façon, le plaisir n’est pas
moins grand du rivage.
Attention, même par grands froids, l'eau courante n'est jamais loin.
Donnez vous
rendez-vous au Marais
Léon Provancher de Neuville, au quai de Donnacona, à Portneuf, au confluent
de la rivière du même nom et du fleuve, à Grondines,
au quai, juste à côté du moulin historique.
Musique et chaleur
Au retour, c’est le temps du chocolat chaud… où de l’apéro!
Alors, on s’installe au salon, pour jaser de la beauté des paysages de glace et
de la lumière qui nous inondait, du vent qui nous fouettait… en écoutant la
voix chaude, grave, lente et bienfaisante de Maria
Bethania sur ce magnifique album intitulé TUA. La Maria est une des
plus grandes chanteuses de l’histoire du Brésil, un personnage un peu mythique
là-bas, qui est aussi la sœur d’un autre chanteur bien connu, Caetano Veloso.
Elle aurait vendu plus de 26 millions de disques!!!
Mais bon, pour en revenir à TUA, on a ici un doux album de
chansons d’amour, intimistes et bienfaisantes, réflexives et apaisantes,
chantées en portugais bien sûr, accompagnées d’arrangements délicats que
survole la voix intense de Maria. Toute
la tendresse du monde…
Pour écouter l’album : https://www.youtube.com/watch?v=VCAQ4hzPgQw
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