mercredi 23 décembre 2009

Noël blanc ou Noël dinde?


Le petit Loïk transformé en dinde?
Cliquez sur la photo pour grossir la dinde

Noël arrive et donne l’occasion à certaines, en ces temps moroses, de donner cours à des élucubrations qui pourraient paraître douteuses à d’aucuns. Ça n’étonnera personne qu’on les retrouve le plus souvent sur le site de réseautage Facebook . En tout cas, si j’étais le petit Loïk, je serais outré du traitement que ma mère m’y a réservé et qui a suscité moult commentaires du plus haut niveau intellectuel. Des plans pour que ce petit en reste marqué pour la vie!!!

De quoi je cause? Du portrait, dans le site en question, de la dinde assise, complètement gelée, dans le siège d’enfant du petit en question, histoire de la ramener à la maison en toute sécurité. Pauvre tit enfant!

Bon. Trève de persiflage et célébrons en chœur le beau Noël blanc qui nous attend grâce aux quelque 40 cm de neige qui nous sont tombés dessus depuis 24 h. Dans quelques minutes, vers 13 h, nous serons dehors Loulou et moi pour dégager les galeries, le toit et monter l’arbre de Noël aux oiseaux que ma douce prépare chaque année et qui perdure jusqu’au printemps! L’arbre de Noël en question est décoré de lumières évidemment, mais aussi de toutes sortes de décorations remplies de beurre d’arachides, de graines de tournesol et autres délices faisant le bonheur des mésanges, sittelles, chardonnerets, geais, tourterelles et autres sizerins… Noël, c’est pour tout le monde, qu’elle dite, ma douce, et aussi pour ceux qui passent l’année durant à nous égayer de leur chant.

Pendant qu'elle habille sont arbre, je fais du déplacement de neige è grande échelle dans l'entrée de la maison, sur la corde de bois et sur le toit que j'au juré de garder vide tout l'hiver, afin d'éviter, comme par les années passées, les amoncellements de glace. J'y ai mis près de quatre heures, y prenant un tel plaisir que je me surprenais à sourire entre les coups de pelle et les coups de gratte. On est si bien dehors en hiver...

Ma blonde émérite

Vous le savez, il était fortement question que ma Loulou aille s’installer au Nunavik, pour travailler à développer le tourisme dans cette région qui est son second pays… après moi. C’est sa profonde connaissance du milieu qui lui avait permis au cours de la dernière année et demie au ministère du Tourisme, d’apporter, une contribution décisive à l’élaboration du Plan nord du gouvernement québécois. La stratégie qu’elle a concoctée en compagnie de quelques collègues passionnés et qu’elle a soumis à toutes les étapes, à ses partenaires nordiques a fait consensus chez eux.

Voyez-vous, mon amour est une nomade dans l’âme. Elle a vécu aux quatre coins du Québec, le plus souvent au Nord, et est hypersensible aux besoins des gens qui y vivent. En fait, elle est hypersensible aux besoins d’autrui, point. Parlez en à ses filles… parlez m’en aussi, parlez en à ses patrons. Comme les Inuit, ils ont conclu qu’elle était la meilleure personne pour mettre en œuvre cette stratégie.

En foi de quoi,les dit patrons lui ont attribué la prime « Émérite » de l’ordre des professionnels du gouvernement du Québec. Bon, ce n’est pas tout à fait le nom que cela porte, il n'y a pas d'ordre des professionnels, parfois du même du désordre engendré au plus haut niveau de la hiérarchie gouvernementale, mais ça, c'est une autre histoire. Cette prime rarissime, c'est avant tout la preuve de la compétence hors du commun de Louise Séguin, la reconnaissance de son inlassable engagement dans le développement durable des populations par la voie du tourisme.

‘Stie que je suis fier d’elle. Je l’ai toujours été, mais là, je suis si fier au point où je serais même prêt à reprendre du service, moi si heureux dans ma retraite, si je savais que je pouvais l’aider de quelque façon que ce soit.

Pérou

Je suis aussi très fier de mon aîné Jean-Philippe et sa belle Marie-Pier qui ont passé plus de trois semaine au Pérou et réalisé un long trek pour attendre le fameux Machu Pichu dans des conditions pas toujours faciles. Toute une réussite pour quelqu’un affligé de vertige, pour qui s’était la première expérience de longue marche et en haute altitude, là où l’air est plus rare… Un exploit, en ce qui me concerne. Au prochain numéro, j’espère vous offrir quelques photos de ce périple hors de l’ordinaire.

Musique

Ben c’est le temps des bilans. Je vous offre mes choix pour l’année 2009, seulement deux par catégorie des musiques que j’écoute et pour lesquelles je vous fais régulièrement des propositions de partage. Allons-y!

Franco

J’avais très hâte de vous dire à quel point je trouve que le disque de Luc de Larochellière, Un toi dans ma tête, est le plus parfait que j’ai entendu cette année. Des textes bien écrits, des chansons émouvantes, belles et graves, comme je les aime…

Le second, c’est le ti-cul de Saint-Élie-de-Caxton, Fred Pellerin qui a terminé l’année avec un album que personne n’attendait, Silence, un disque de chansons pleines de tendresses, comme il ne s’en fait pas ailleurs. Il a beau chanter au lieu de raconter, Fred demeure un merveilleux conteur.

Anglo

Joe Henry ne cesse de se réinventer. Le dernier album de ce chanteur folk (?), inspiré par le Sud, la Louisiane, et les musiques de jazz, compte parmi ses plus belles réalisations. Blood from the Stars offre 13 chansons torturées appuyées, entre autres, par le talent fou du remarquable guitariste improvisateur Marc Ribot et le talentueux pianiste Jason Moran, pour n’en nommer que deux.

Le second est une réédition qui m’a jeté par terre. Je ne m’en suis d’ailleurs pas relevé. Il s’agit de Dreamin Man Live 1992, de mon héros Neil Young, un disque enregistré lors d’uns série de concerts précédant l’enregistrement du mythique Harvert Moon. Le Neil est seul sur scène avec sa guitare, son piano et son harmonica. Beau à pleurer et à rire tout à la fois!

Classique

Là, c’est une torture que ne faire que deux choix, mais bon. D'abord David Fray pour ses renversants Moments musicaux de mon bien-aimé Schubert. Un disque d’île déserte.

Ensuite, comment ignorer la performance, l’émotion et la science musicale de Cecilas Bartoli dans ce disque historique consacré à l’ère des castrats italiens des 17e et 18e siècles? Ça s’appelle Sacrificium et c’est magique, oscillant entre pyrotechnie vocale et airs d’une beauté chavirante.

Jazz

C’est décidé depuis presque le début de l’année, l’hommage au jazz néo-orléanais du vénérable Allen Toussaint remporte la palme haut la main. Le vieux routier du rythmn’blues (qui incidemment a travaillé avec Zachary Richard au cours des dernières années) s’est associé au guitariste Marc Ribot (encore!), au trompettiste Nicholas Payton, dit Louis Armstrong 2, et à pleins d’autres grandes pointures pour faire en sorte, qu’en dehors du mauvais temps, on n’oublie pas le génie de la Louisiane. Ça s’appelle The Bright Mississipi.

Enfin, le oudiste tunisien Anouar Brahem a bâti une œuvre jazziste marquée par la poésie et le mystère, toujours accompagné par de grands accompagnateurs : Dave Holland, John Surman, François Couturier. Tous sont magnifiques. Malgré tout, ce dixième album, The astounding eyes of Rita, est peut-être le plus beau, mêlant les percussions traditionnelles arabes, la contrebasse et la clarinette basse. Envoûtement garanti. Disque ECM.

Alors voilà. À l’an prochain !

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