L’Étoile du Nord est unique, c’est ma Loulou. La très grande majorité des lecteurs de cette chronique le sait, mais ce n’est pas une raison pour ne pas le répéter. Surtout que mon admirable amour a accompli un exploit peu banal il y quelques jours. Dans la même semaine, elle est allée donner une conférence sur le tourisme nordique à Lourdes-de-Banc-Sablon et a assisté à la soirée de gala des grands prix du tourisme de la Baie-James, à Matagami. Le Québec d’Ouest en Est.
Qu’est-ce qu'il y a là de particulièrement remarquable? Pour ces deux voyages, ma Loulou s’est payé rien de moins que... 16 décollages et atterrissages pour les huit escales obligés de ses voyages! Résultat, une belle grippe qui s’est transformée en bronchite. Bon, elle se soigne soigneusement, c’est toujours ça.
PlanSi elle voyage aux quatre coins du Nord, chez les Inuits, les Cris et les Jamésiens, c’est qu’elle agente de développement touristique pour ces grandes étendues auxquelles elle a consacré une longue partie de sa vie… avec une passion infinie. Son dernier fait d’armes, la rédaction Plan Nord gouvernemental en matière de tourisme intitulé « Le tourisme au Nord du 49e parallèle » qu’elle est en voie de compléter. Basée sur les principes du développement durable et la mise en valeur des ressources humaines et naturelles locale, son « œuvre » a été accueillie avec enthousiasme à toutes les étapes d’approbation qu’elle subit depuis quelques mois.
En attendant le résultat final, le printemps arrive à petits pas et, après le ski de fond, ma douce s’est mise à la course à pied… pour pouvoir continuer de s’entrainer même dans ses voyages nordiques. Elle s’est aussi acheté un vélo, un superbe « Oslo » de Da Vinci construit à Saguenay et, la fin de semaine de Pâques, nous allons chercher nos kayaks de mer chez nos amies Peggie et Marguerite.
Un souper gastronomique
Comme il est question de ces dames, il vous savoir qu’elles et nous avons décidé d’un accord des plus communs, d’échanger, chaque mois, des repas gastronomiques. On a tiré à pile ou face, en vain parce qu’elles avaient déjà décidé d’être les premières. C’est samedi soir qu’elles ont commencé les hospitalités et, franchement, la barre sera haute le mois prochain.
Au menu, elles avaient concocté :
• Salade de verdure au crabe frais de Tadoussac, aux pétoncles et à la mangue;
• Potage de maïs au boudin et lardons grillés (slurp!);
• Trou normand à la vodka et feuilles de roquettes;
• Filet mignon aux champignons et betteraves étagées de fromage de chèvre chaud, comme repas principal;
• Coquille de chocolat noir et sa mousse de chocolat aux fruits comme dessert.
Bien sûr, les vins étaient à l’avenant, méticuleusement choisis. D’abord, pour l’entrée, un blanc, un Château Calabre Montravel 2007 merveilleusement fruité. Un rouge tendre a suivi, un Lo Sang del Païls Marcillac 2007, assez occitan si je me fie au nom et qui accompagnait drôlement bien l’étonnant potage. Puis nous avons eu droit à ce toujours succulent cabernet sauvignon Yulupa de la maison californienne Kenwood, pour le repas principal. Enfin, nous avions apporté un cidre de glace (malheureusement éventé) pour le dessert. Heureusement, la grappa de Peggie est venue clore en bonté ce festin.
Trek dans le "parque nacional tierra del fuego", près d'Ushuaia
Comme nos amies ont fait un long trek argentino-chilien au cours de 2007, nous avons eu droit, en milieu et fin de repas, à un diaporama de quelques-unes des plus belles photos d’Amérique du Sud imaginables. En vedette, des montagnes fabuleuses (dont le célébrissime pic de l’Aconcagua), des plaines à pertes de vue, une faune étonnamment exotique : des baleines franches qui sautaient au ciel à deux pouces de la caméra, des lièvres gros comme des chiens, des tatous craquant sous leur carapace anthracite, des condors grands comme des Cessnas 152, des lions de mer et… des Argentins. Bref, mille et une merveilles montrées et racontées par nos deux passionnées de la vie.
Trek torres del paine
Trek dans El Chalten - Fitz Roy
Les photos sont, bien sûr, l'oeuvre de Marguerite Laramée et de Peggie Lamarche. Les meilleures seraient de Peggie... à ce qu'elle dit. Nous les avons quitté, avec grands regrets, vers 1 h 45. Je faisais la radio le lendemain matin à 8h…
Les cordes de l’OSQ
C’était le 28e radiothon de ckrl-mf, cette fin de semaine. J’ai fait ma part en animant une heure classique, dimanche matin en compagnie d’Hélène Barbeau, chef des communications de l’Orchestre symphonique de Québec et d’un quatuor à cordes formés de musiciens de l’orchestre. J’ai même commis une courte entrevue téléphonique avec M. Classique, Edgar Fruitier, que je n’ai pas retenu trop longtemps pour cause de bronchite. Il a quand même eu le temps de nous raconter qu’il était tombé dans la musique quand il était petit, comme Obélix dans la potion magique… On s'en serait douté.
Quelle belle heure ce fut. Bien trop courte. Dame Barbeau adore son métier et son orchestre. Elle en parle avec un plaisir contagieux. Les quatre prestations offertes par le quatuor (du Mozart et du Beethoven) étaient éclatantes de vie et de bonne humeur. Comme nous étions, la dame des communications et moi dans le même studio 10’ X 15’ que les musiciens, on avait littéralement les oreilles dans les instruments. Jamais de ma vie je n’aurai été aussi près de la musique. Assis entre les deux violonistes, l’altiste et la violoncelliste, je pouvais entendre la sonorité tantôt râpeuse tantôt soyeuse des cordes, saisir toute la subtilité des échanges et de la polyphonie qu’elles engendraient. Surtout, j’ai pu voir tout le plaisir que ces musiciens avaient à jouer ensemble. Les collègues de la régie, metteur en ondes, sonorisateur, réalisateur affichaient eux aussi un sourire qui ne mentait pas. On a eu droit à un autre grand moment que nous réserve, immanquablement, chaque radiothon ckrlien.
Les cordes de Viktoria
Les six sonates et les partitas pour le violon seul de Jean-Sébastien Bach (Sei solo a violino senza basso accompagnato, comme il a intitulé son manuscrit) constituent le parangon sur s’est édifié tout l’art du violon occidental depuis le 18e siècle. Presque tous les grands violonistes s’y sont confrontés un jour ou l’autre et les nombreux enregistrements réussis offrent un choix innombrable choix au mélomane.
Il s’agit d’une musique qui explore toutes les possibilités de l’instrument à travers des mouvements de sonates et de danses stylisés (les partitas) dans le plus pur style baroque où se multiplient fugues et contrepoints. Dire que l’oeuvre est exigeante est un euphémisme. Elle demande aussi une habitude d’écoute, une concentration de chaque instant. C’est tout le contraire d’une musique de fond et il est proposé au néophyte d’en écouter une sonate ou une partita à la fois, puis de l’écouter encore et encore, histoire de l’apprivoiser avant de passer à une autre.
On n’est pas long à y revenir et à en redemander. L’exploration devient passion. Personnellement, elles m’accompagne depuis une trentaine d’années. Mais il n’est jamais trop tard pour commencer. Pour vous y mettre, je vous propose l’enregistrement tout neuf de Viktoria Mullova, la grande violoniste russe qui joue d'un instrument du luthier vénitien Giovanni Battista Guadagnini, un violon de 1750 monté, comme à l’époque baroque, d’un manche plus court et de cordes en boyaux de mouton. L'archet baroque qu'elle utilise est aussi différent, concave au lieu de convexe comme aujourd'hui. La dame y fait merveille. Un disque Onyx.
C’était le 28e radiothon de ckrl-mf, cette fin de semaine. J’ai fait ma part en animant une heure classique, dimanche matin en compagnie d’Hélène Barbeau, chef des communications de l’Orchestre symphonique de Québec et d’un quatuor à cordes formés de musiciens de l’orchestre. J’ai même commis une courte entrevue téléphonique avec M. Classique, Edgar Fruitier, que je n’ai pas retenu trop longtemps pour cause de bronchite. Il a quand même eu le temps de nous raconter qu’il était tombé dans la musique quand il était petit, comme Obélix dans la potion magique… On s'en serait douté.
Quelle belle heure ce fut. Bien trop courte. Dame Barbeau adore son métier et son orchestre. Elle en parle avec un plaisir contagieux. Les quatre prestations offertes par le quatuor (du Mozart et du Beethoven) étaient éclatantes de vie et de bonne humeur. Comme nous étions, la dame des communications et moi dans le même studio 10’ X 15’ que les musiciens, on avait littéralement les oreilles dans les instruments. Jamais de ma vie je n’aurai été aussi près de la musique. Assis entre les deux violonistes, l’altiste et la violoncelliste, je pouvais entendre la sonorité tantôt râpeuse tantôt soyeuse des cordes, saisir toute la subtilité des échanges et de la polyphonie qu’elles engendraient. Surtout, j’ai pu voir tout le plaisir que ces musiciens avaient à jouer ensemble. Les collègues de la régie, metteur en ondes, sonorisateur, réalisateur affichaient eux aussi un sourire qui ne mentait pas. On a eu droit à un autre grand moment que nous réserve, immanquablement, chaque radiothon ckrlien.
Les cordes de Viktoria
Les six sonates et les partitas pour le violon seul de Jean-Sébastien Bach (Sei solo a violino senza basso accompagnato, comme il a intitulé son manuscrit) constituent le parangon sur s’est édifié tout l’art du violon occidental depuis le 18e siècle. Presque tous les grands violonistes s’y sont confrontés un jour ou l’autre et les nombreux enregistrements réussis offrent un choix innombrable choix au mélomane.
Il s’agit d’une musique qui explore toutes les possibilités de l’instrument à travers des mouvements de sonates et de danses stylisés (les partitas) dans le plus pur style baroque où se multiplient fugues et contrepoints. Dire que l’oeuvre est exigeante est un euphémisme. Elle demande aussi une habitude d’écoute, une concentration de chaque instant. C’est tout le contraire d’une musique de fond et il est proposé au néophyte d’en écouter une sonate ou une partita à la fois, puis de l’écouter encore et encore, histoire de l’apprivoiser avant de passer à une autre.
On n’est pas long à y revenir et à en redemander. L’exploration devient passion. Personnellement, elles m’accompagne depuis une trentaine d’années. Mais il n’est jamais trop tard pour commencer. Pour vous y mettre, je vous propose l’enregistrement tout neuf de Viktoria Mullova, la grande violoniste russe qui joue d'un instrument du luthier vénitien Giovanni Battista Guadagnini, un violon de 1750 monté, comme à l’époque baroque, d’un manche plus court et de cordes en boyaux de mouton. L'archet baroque qu'elle utilise est aussi différent, concave au lieu de convexe comme aujourd'hui. La dame y fait merveille. Un disque Onyx.
Bonne semaine!
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