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Quel beau dimanche ce fut. Denis, l’ami disquaire était en congé en fin de semaine. On a donc discuté, à la fin de la semaine dernière, de notre première sortie de gars en kayak. « Je vais appeler Michel, pour voir si ça l’intéresse, me dit Denis qui, bien sûr, était partant. Michel, c’est Michel Lamoureux (quel beau nom quand même, j’en suis jaloux!). Lui, j'étais certain qu’il dirait oui. Les trois ou quatre fois que je l’ai vu cet hiver, en ski de fond au Refuge de Saint-Adolphe, on n’a pratiquement parlé que la prochaine saison de kayak de mer. Alors… Alors il a dit oui, évidemment.
Hier midi, donc, je me suis retrouvé chez lui à attendre Denis de retour de ses copains de Saint-Sylvestre où ses kayaks ont hiberné. Et on est partis, direction Neuville et sa marina. En arrivant, vers les 12 h45, le vent est pratiquement tombé et ça ne lui a pas fait de mal parce qu’il est tombé tout doucement. Le temps de mettre nos embarcations à l’eau, de revêtir nos « wet suit » et de quitter l’enceinte de la marina, il a rendu un dernier souffle, nous emmenant, avec la marée montante, tout droit de l’autre côté du fleuve, à Saint-Antoine-de-Tilly.
Les grandes oies
Sous un ciel bleu, vierge de nuages, l’effet berçant des vagues est magique qui crée un état de bien-être instantané et euphorisant. Les copains relaxent, admirant benoîtement le paysage qui s’offre à eux, cette Côte-du-Sud avec son flanc escarpé sur lequel se dresse le petit village. C’est d’ailleurs Denis qui, apercevant de loin le quai, nous avise qu’il s’agit vraiment de Saint-Antoine-de-Tilly et non Sainte-Croix-de-Lotbinière. il est venu l'an dernier à ce même endroit fêter une amie. Chanceux, le site est enchanteur!
Mais ce qui attire soudain notre attention, c’est un criaillement aigu comme un bruit de fond tenace en provenance du dit quai. Ce n’est qu’à ce moment qu’on voit s’envoler quelques milliers d’oies blanches dans un miroitement magnifique. J’avais bien vu, plus près de nous quelques dizaines bernaches, farouches mais c’est avec ravissement que nous avons regardé cette volée majestueuse.
Puis il a fallu revenir. Ce fut, me semble-t-il, un peu plus ardu qu’à l’aller, comme si la marée n’avait pas encore terminé sa montaison, comme si le vent, absent en apparence, nous opposait une tranquille résistance. Mais bon, il faisait toujours aussi beau et, pour s’assurer un itinéraire plus efficace, nous avons pointé le nez de nos nefs directement sur le clocher de l’église de Neuville. Comme l’a dit Denis : « Je suis contre la religion, mais j’aime bien les églises, surtout quand elles nous servent de point de repère. » Détendus et heureux, on s’est quitté à quai, nous promettant de revenir bientôt. Oui, un bien beau dimanche sur le fleuve, en toute amitié.
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