Au même titre qu’un Charles Mingus, par exemple, Charlie Haden est un musicien sacré du jazz. Pas seulement parce qu’il aussi fabuleux contrebassiste que le premier, mais aussi parce que son rôle d’éveilleur de conscience marque toute sa carrière, particulièrement lors des réunions de son Liberation Music Orchestra dont les enregistrements ont marqué chacune des des décennies de sa carrière à compter de 1969. Contre les dictatures sud-américaines, contre l’apartheid, contre la dictature franquiste en Espagne, en concert à Montréal et avec cet hommage posthume concocté par la chef d’orchestre Carla Bley suite au décès de Charlie.
L’autre trait notable de sa carrière, ce sont les duos qu’il a réalisés avec les musiciens qu’il aimait, et même celui qu’il détestait un peu, l’imbuvable Kid Jarret. Ces albums, qui ont surtout marqué les deux dernières décennies de sa carrière, ont un point commun, celui de l’intimité et de la douceur. Attention, ça ne veut pas dire qu’il y avait absence de swing. Suffit de jeter l’oreille sur son magnifique opus avec le guitariste Jim Hall enregistré, en 1990, au Festival international de Jazz de Montréal pour s’en convaincre (disque Impulse).
Mais c’est avant tout la douceur qui marque ces duos, particulièrement à partir ceux du 21esiècle. Le Tokyo Adagioen concert en 2005 dans cette ville en compagnie du virtuose cubain Gonzalo Rubacalba (, 2005) et le tout dernier album qui vient tout juste de sortir sur Impulse encore, Long Ago and Far Awayen compagnie de Brad Mehldau (Mannheim, 2007) sont de véritables chefs-d’œuvre du genre. Il rendre grâce à sa conjointe et complice de toujours, Ruth Cameron, pour ces parutions. Dans chaque cas, les invités sont à l’écoute du contrebassiste et les concerts portent de sceau Haden pour la couleur. Voici quelques titres dignes de mention que vous aurez plaisir à (re)découvrir :
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