Des palmarès, des palmarès… Il y en a tant et tant qu’on
pourrait faire un palmarès des palmarès, du meilleur au plus moche. Reste que
tout cela est tellement subjectif. Le mien, sans prétention, concerne musiques et livres qui ont marqué mon année, à titre d’animateur des émissions Folk
d’Amérique, Millénium et Midi-Jazz, sur les ondes de www.ckrl.qc.ca.
Allons-y... avec la bande dessinée comme chapitre premier!
À tous seigneurs, tous honneurs, la meilleure bd de l’année
revient au deuxième tome des Vieux
Fourneaux, alors déjà le troisième est déjà paru outre Atlantique. On
est d’ailleurs en droit d’être un peu en tabarnac que Dargaud n’ait pas jugé
bon de nous l’envoyer avant les Fêtes. Mais bon, l’attente vaudra la peine
puisque déjà, ce deuxième tome est aussi génial que le premier. Ces vieux anars
de Pierrot, Mimile, et Antoine (et sa géniale petite-fille Sophie qui répare
toutes leurs bêtises) s’amusent à foutre tant et tant le bordel chez les
richards que c’est drôle à en pisser… sans compter leurs histoires d’amour
anciennes et nouvelles qui chient dans les grandes mesures. Les Vieux fourneaux
tout en haut de la liste.
Mais tout juste à côté, il y a Le Sculpteur de
Scott McCloud (édité chez Rue de Sèvres en version française), l’histoire en blanc,
bleu, noir de David Smith jeune sculpteur désespéré qui signera un pacte
faustien pour, enfin, pouvoir sculpter ce qu’il veut, comme il veut et quand il
le veut. Et il le voudra beaucoup, beaucoup. Mais il aura deux ans pour le
faire avant de mourir. Mais voilà, il y a l’amour… Ce bouquin est une brillante
réflexion sur l’art et la vie; le dessin, tout en rondeur, est percutant; et le
scénario de ce pavé 485 pages est drôlement bien ficelé!
Manu Larcenet rides again en mettant en images, et quelles
images, le sombre roman de Philippe Claudel
Le
rapport de Brodeck, , chez Dargaud. Mais c’est lui, le Manu, qui adapte
le texte à ses cases et dresse des portraits juste des inquiétants habitants de
ce village qui n’acceptent pas la différence. Dessin grandiose en noir et
blanc, nature magnifiée, humains dépravés et une étincelle d’intégrité. Une
grande œuvre.
Bob Morane fait
un retour époustouflant et remarquable
sur la scène de la bd. Et avec un titre révélateur : Renaissance!
Bien sûr, Henri Verne n’est plus, mais les scénaristes Luc Brunschwig et Aurélien Ducoudray réinventent en
quelque sorte les personnages, mais dans un présent d’une actualité criante. L’action
se passe en bonne partie au Nigéria de 2012 où la France… et la Chine se
disputent les ressources naturelles. S’en suit une histoire aux rebondissements
incroyables où l’on reconnaît les « tics » personnages d’Henri Vernes,
le Bob, Bill Ballantine, Ylang Ylang et où se profile, à la fin de ce premier
tome, l’inquiétante Ombre jeune. Ai déjà tellement hâte de lire la suite de ce
diptyque !!! (Éditions Le Lombard)
Enfin, ce bandit
dévoyé et amoral de Tylor Cross récidive mais … « la chance tourne. Ce qui devait être un coup sans risque, garanti sur
facture, se transforme en descente aux enfers pour Tyler Cross. Un enfer qui porte
le doux nom d'« Angola », la plus grande prison de haute sécurité des
États-Unis, entourée de marécages et écrasée par le soleil torride de
Louisiane. » Une histoire à
la James Lee Burke, mais où le méchant est le bon…
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