vendredi 1 janvier 2016

Ils ont fait mon 2015 (1)


Des palmarès, des palmarès… Il y en a tant et tant qu’on pourrait faire un palmarès des palmarès, du meilleur au plus moche. Reste que tout cela est tellement subjectif. Le mien, sans prétention, concerne musiques et livres qui ont marqué mon année, à titre d’animateur des émissions Folk d’Amérique, Millénium et Midi-Jazz, sur les ondes de www.ckrl.qc.ca.

Allons-y... avec la bande dessinée comme chapitre premier!


À tous seigneurs, tous honneurs, la meilleure bd de l’année revient au deuxième tome des Vieux Fourneaux, alors déjà le troisième est déjà paru outre Atlantique. On est d’ailleurs en droit d’être un peu en tabarnac que Dargaud n’ait pas jugé bon de nous l’envoyer avant les Fêtes. Mais bon, l’attente vaudra la peine puisque déjà, ce deuxième tome est aussi génial que le premier. Ces vieux anars de Pierrot, Mimile, et Antoine (et sa géniale petite-fille Sophie qui répare toutes leurs bêtises) s’amusent à foutre tant et tant le bordel chez les richards que c’est drôle à en pisser… sans compter leurs histoires d’amour anciennes et nouvelles qui chient dans les grandes mesures. Les Vieux fourneaux tout en haut de la liste.


Mais tout juste à côté, il y a Le Sculpteur de Scott McCloud (édité chez Rue de Sèvres en version française), l’histoire en blanc, bleu, noir de David Smith jeune sculpteur désespéré qui signera un pacte faustien pour, enfin, pouvoir sculpter ce qu’il veut, comme il veut et quand il le veut. Et il le voudra beaucoup, beaucoup. Mais il aura deux ans pour le faire avant de mourir. Mais voilà, il y a l’amour… Ce bouquin est une brillante réflexion sur l’art et la vie; le dessin, tout en rondeur, est percutant; et le scénario de ce pavé 485 pages est drôlement bien ficelé!



Manu Larcenet rides again en mettant en images, et quelles images, le sombre roman de Philippe Claudel Le rapport de Brodeck, , chez Dargaud. Mais c’est lui, le Manu, qui adapte le texte à ses cases et dresse des portraits juste des inquiétants habitants de ce village qui n’acceptent pas la différence. Dessin grandiose en noir et blanc, nature magnifiée, humains dépravés et une étincelle d’intégrité. Une grande œuvre.


Bob Morane fait un retour époustouflant et remarquable  sur la scène de la bd. Et avec un titre révélateur : Renaissance! Bien sûr, Henri Verne n’est plus, mais les scénaristes Luc Brunschwig et Aurélien Ducoudray réinventent en quelque sorte les personnages, mais dans un présent d’une actualité criante. L’action se passe en bonne partie au Nigéria de 2012 où la France… et la Chine se disputent les ressources naturelles. S’en suit une histoire aux rebondissements incroyables où l’on reconnaît les « tics » personnages d’Henri Vernes, le Bob, Bill Ballantine, Ylang Ylang et où se profile, à la fin de ce premier tome, l’inquiétante Ombre jeune. Ai déjà tellement hâte de lire la suite de ce diptyque !!! (Éditions Le Lombard)



Enfin, ce bandit dévoyé et amoral de Tylor Cross récidive mais … « la chance tourne. Ce qui devait être un coup sans risque, garanti sur facture, se transforme en descente aux enfers pour Tyler Cross. Un enfer qui porte le doux nom d'« Angola », la plus grande prison de haute sécurité des États-Unis, entourée de marécages et écrasée par le soleil torride de Louisiane. » Une histoire à la James Lee Burke, mais où le méchant est le bon…


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