mardi 8 novembre 2011

L’automne, les nuits s’allongent

Neuville automnale; vue du kayaksite...

8h20. Suis réveillé depuis 3h28. Réveillé en sursaut, tellement réveillé que j’ai regardé l’heure tout de suite comme si je devais me lever illico. Pas 6 h comme prévu, 3h28. Pourquoi? Ah oui, les pneus d’hiver à 8 h, en ville, deux émissions de radio à finir de préparer, une pour le midi, l’autre en début de soirée, la maison de Limoilou à vider avant la vente de vendredi, le reçu de paiement de taxes scolaires à aller chercher, m’assurer qu’Aventure Écotourisme Québec a bien reçu mes textes pour le gala et, surtout, que ma douce va bien.

« - Tu vas bien Douce? »

« - Oui, et je t’aime! »

Bon. Ça va, alors. Parce que les dernières semaines ont été plutôt éprouvantes avec la séparation de Rosemarie qui se retrouve gros Jean comme devant avec ses quatre enfants et un logement à dégoter dans un proche avenir. Des nuits pâles, ma Loulou en a connu plus que sa part cet automne… Heureusement, il y a les amis pour le réconfort et on les remercie bien fort!

Mais, bon, l’automne est beau comme l’a été l’été; le vélo et le kayak sont toujours de mise entre le ramassage des feuilles et les opérations d’hivernage. Et si le ciel et Toutatis ne nous tombent pas sur la tête, ce vendredi 4 novembre 2011 nous aurons (enfin) vendu notre immeuble de Limoilou. Un tracas de moins pour les soins qu’exigeaient le bâtiment et un apport financier non négligeable pour la maison de Neuville.

C’est l’automne et les nuits sont plus longues même si on dort moins…

La Jacques-Cartier

Aujourd’hui quand même, on a gagné une heure avec le changement d’heure. Loulou et moi en avons profité pour faire une merveilleuse balade ensoleillée sur les bords de la rivière Jacques Cartier, juste au nord de Pont-Rouge. Une découverte, ce joli rapide de classe 2-3 qui nous a rappelé de beaux souvenirs du temps de nos descentes de canot. Tiens, ici, il aurait fallu se méfier du rappel au bas de ma veine d’eau vive, là, à droite, le passage aurait été plus aisé et là, au centre, cette roche en affleurement qui pourrait bien causer un cravatage… Bref, un bel après-midi à longer les rives de cette rivière magnifique que nous si souvent descendue dans le secteur du Parc national de la Jacques-Cartier, au cœur des orignaux au milieu du fjord…

Maëllie a un an!!!

Notre petite Maëllie, la fille de Marie-Pier et de mon fils Jean-Philippe, a eu un an le 1er novembre et nous avons très hâte au week-end prochain pour la fêter nous aussi. Elle a eu droit à une fête intime le jour même de son anniversaire, aujourd’hui, elle a célébré ça avec Charlie, sa cousine d’une semaine plus jeune et les grands parents maternels. La semaine prochaine, ce sera notre tour. Ça va être la fête!!!

Ah oui, elle marche!!!


Vendu!

Une partie de notre histoire de vie s’est terminée vendredi dernier, 4 novembre 2011, avec la vente de notre duplex de la rue Saint-Pascal, dans le beau quartier Maizerets, à Québec. Acheté en 1997, nous y avons habité trois ans avant d’emménager à Stoneham. Jean-Philippe et Rosemarie y sont restés, puis le fils a quitté pour aller étudier et Rosemarie y a habité avec son amie Natasha, puis avec son ex-conjoint Christian. C’est là que sont nés Gédéon et Florent, que Gédéon a été arrêté par la police. Pfffff… Et je ne vous parle pas des mille et une péripéties aqueuses que nous y avons vécues…

Bref, tout cela est passé et cette vente va nous permettre de demeurer dans notre nouveau chez nous neuvillois.

Chercher quelqu’un…

« C’est drôle à dire, mais je me sentais presque heureux. Chercher quelqu’un qu’on aime beaucoup, sans être pressé, il n’y a rien de plus réconfortant. Cette personne se trouve dans votre tête, elle est déjà avec vous, et plus le temps passe, plus vous devenez amoureux. »

- Jacques Poulin

L’homme de la Saskatchewan, Leméac/Actes Sud, p. 64

Tiens, revoilà Jacques Poulin et ses douces phrases assassines. Je ne vous raconte pas l’histoire, vous le lirez. C’est un court roman d’à peine 120 pages où il est question d’écriture, de désir et de tendresse, comme toujours chez cet auteur si discret. Surtout, on y habite avec force le quartier Saint-Jean-Baptiste et le Vieux-Québec. Ah oui, il est peut-être aussi, un peu, question d’identité… et de respect.

Ah, ce blues…

Vous connaissez Michael Jerome Browne? C’est un guitariste anglo de Montréal, féru de folk et de blues, fin connaisseur et ardent pratiquant de ces musiques depuis quelques décennies déjà. Et puis? Et puis, sous le beau titre de « Road Is Dark », le musicien, tout seul, met en scène ses guitares anciennes et modernes, ses banjos, son violon pour rendre hommage au blues du terroir, celui du Delta du Mississippi, mais aussi celui de Montréal. Ont y entend l’esprit des Frankie Lee sims, J.B. Lenoir, Rev. Gary Davis, Frank Stokes, Lightnin’ Hopkins ou tommy Johnson. S’y ajoute un ami tout à fait contemporain, B.A. Markus, avec lequel il peaufiné quelques composition dans le même esprit. Au total, un fabuleux disque de blues pour les longues soirées d’automne et d’hiver, un blues qui réchauffe et réconforte à grands coups de guitares acoustiques. Beau, brillant, authentique! (disque Boréalis)

…et la country alors?

Ouais, han, la country? Celle, par exemple, du célébrissime Hank Williams, le père de la country américaine moderne, créateur de plus de 800 chansons et décédé d’alcoolisme fatal à l’âge de 29 ans. Il suffit, pour comprendre, de regarder n’importe quelle photo d’Hank; sur toute il a l’air vieux. Mais bon…

Ben voilà, il y a peu, un exégète de l’œuvre du musicien a découvert, soigneusement classé dans des archives, une mallette contenant trois cahiers de chansons jamais éditée, une mallette que le bon Hank trainait partout et y jetait ses idées et ses compos avant d’être trop saoul pour les noter. Du coup, un bob Dylan s’y est intéressé, et un Jack White, une Norah Jones et un Lucinda Williams, une Patty Loveless et un Merle Haggard.

Bref, sous le titre de « The Lost Notebooks » viennent de paraître 12 chansons dont certaines ont été complétées par les interprètes. Tous et toutes rendent ces chansons comme un travail d’archives, c’est-à-dire qu’on les a arrangées et chantées comme on était toujours en 1950, à la veille de la mort de ce pauvre Hank. Même l’iconoclaste Jack White s’est plié à l’exercice et seule Lucinda Williams, comme d’habitude, a fait à sa tête. Alors? C’est superbe et essentiel, point. (disque Sony Music)

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