- Charlie Parker sénior, selon Alain Gerber, Charlie, Fayard
Peut-être l’ai-je déjà souligné, Alain Gerber est un écrivain et un journaliste qui a consacré une longue partie de sa vie professionnelle à sa passion, la musique de jazz. La citation ci-dessus est tirée d’un roman dont le héros est le plus grand génie de cette forme d’art, l’altiste Charlie Parker. Remarquez, qu’il y a peu, en janvier 2009 en fait, le même Gerber a fait paraître un pavé racontant ni plus ni moins que l’histoire du blues, sur un mode hyper-lyrique, et mettant en vedette trois personnages, ex-esclaves, qui, à leur façon conquierent une certaine forme de liberté par la fuite, la musique et la magie… noire!! Un truc remarquable, qui s’intitule tout simplement Blues.
Remarquable, en fait, autant que ce Charlie magnifié par une écriture aussi virtuose et chantante que le plus beau solo du saxophoniste le plus créateur de l’histoire. Bref, si vous aimez la musique noire, voici deux bouquins remarquables publiés chez Fayard!
Martin Van Gogh
Mon ami Martin Bolduc a dû, à son grand dam, subir une importante opération chirurgicale, il y a quelques jours. Celle-ci visait à éliminer une horrible mastoïdite qui s’était inconsidérément développé dans son oreille gauche et qu’un précédent médecin n’avait jamais diagnostiqué. Mais laissons-le raconter : « Cette infection a été causée par un kyste, le Cholestéatome, qui s'est implanté dans mon oreille médiane depuis sûrement plusieurs années... Le chirurgien espère avoir complètement enlevé le kyste en question...» En tout cas, nous l'espérons!!
Alors, Martin est sorti de l'hosto le jour même de l'opération, un peu amoché, et se prenant pour une sorte de Van Gogh mutilé. Un de ses bons amis, quelqu'un qui lui veut tout le bien du monde, on s'en doute, l'a immortalisé à la Van Gogh. Voici le (splendide!) résultat...
Flo et Ged à la maison
Ma Loulou a ramené Gédéon et Florent de chez le dentiste, ce vendredi. L’expérience semble avoir été assez éprouvante pour l’hygiéniste et le médecin qui ont eu à subir le test d’hypnose de Florent. Qu’en est-il? Ce petit, lorsqu'il rencontre quelqu'un qu'il connaît pas ou peu, hésite avant de lui témoigner sa confiance. Pour ce faire, il plonge avec le plus grand sérieux du monde, son regard dans celui de son interlocuteur, un regard foudroyant d'autant plus difficile à affronter qu'il ne cesse que lorsque lui en a décidé. Et ça peut durer très longtemps et devenir très inconfortable pour la victime.
C'est la pénible mésaventure qu'a subie la jeune hygiéniste dentaire. Après l'avoir assis sur la chaise du dentiste, en lui demandant le plus gentiment du monde, d’ouvrir grand la bouche, Flo s'est mis à la fixer dramatiquement, plongeant son regard dans le sien. Décontenancée, la jeune fille passe les 20 minutes suivantes à essayer d'apprivoiser l'inquiétant enfant. rien à faire. Même l'intervention du dentiste, de Loulou et de sa mère, n'ont rien changé à l'affaire. Pour dénouer l'impasse, le bon dentiste le retourne dans la salle d'attente en lui disant qu'il ne peut lui remettre la surprise qu'il lui destinait... Flo a alors discuté longuement de la dite surprise avec sa grand-mère avant que le dentiste ne revienne le chercher. Plusieurs minutes plus tard, le pauvre homme était tout heureux d’avoir pu observer ses deux petites palettes avant. Au suivant!!! Et, oui, il l'a eu, sa surprise.
Rendu chez nous, Flo n’a pas arrêté de parler (un flot de paroles, hi, hi) et de raconter les histoires les plus drôles du monde. Avec son frère Gédéon, il s'est amusé comme un petit fou et. comme toujours, ses grands-aparents ont été conquis. Mais la journée n'était pas finie!
Tellement à l’aise, le petit, qu’il a joué dans le bain une demi heure avant, tout à coup, de sortir tout seul.
« Comment a-t-il fait?, demande, étonnée, Loulou. Son grand frère n’est même pas capable? » Je vais le chercher pour lui donner une serviette. Il me regarde avec reconnaissance et moi je jette un coup d’œil dans le bain… deux beaux étrons y flottent. Voilà pourquoi il était sorti si vite et tout seul, le Flo. N’avait aucune envie de rester en compagnie de sa merde… On le comprend.
Bref, leur court séjour nous a encore permis de voir qu'ils peuvent être de vrais anges tous les deux. Gédéon ne cesse de vouloir apprendre tout ce qu’on veut bien lui montrer. Il est habile dans les jeux d’apprentissage où ma Loulou le guide, il se montre attentif aux consignes et vif d'esprit. Comme son frère Florent, il est reconnaissant de nos gestes de tendresse et se montre généreux en tout temps, se fendant en quatre pour nous faire plaisir. Merci, amours!
Maëllie
Belle, magnifique et tendre aussi notre petite Maëllie qui aura 4 mois le 1er mars. Maman Marie-Pier nous a envoyé des photos que je m’empresse de vous soumettre…
Mon fils Jean-Philippe et la belle Maëllie. Les gros bras de la tendresse...
Le monde de Lucinda
Le Lucinda nouveau est arrivé. Il s’appelle « Blessed », et la chanson titre dresse un portrait de tous ceux qui, dans l’environnement de l’auteure/compositrice, méritent de titre de « béni ». Ils sont nombreux et, vous le devinez, ce sont des gens simples. Cet album, c’est du Lucinda Williams à son meilleur enfilant quelques tounes plus rock & roll et de longues ballades folk où sa poésie parle d’abandon, de difficulté d’être mais aussi de l’intensité fascinante de la vie (merveilleuse Awakening) et d’amour dans les grandes mesures. Écoutez ce Born to Be Loved avec la B-3 pour soutenir le propos et colorer à grands traits l’émotion. Les guitares de Greg Leisz et de Val McCallum font merveille, la basse de David Sutton marque parfois lourdement le temps et la madame, la madame a toujours cette voix qui est à l’origine des changements climatiques et qui fait fondre la glace la plus dure, attendri l’âme la plus sombre, convainc le plus irréductible Gaulois. Une voix chaude, bouleversante, à l’image du monde intérieure de cette Louisianaise d’exception. (Disque Lost Highway)
La guitare de Renbourn
John Renbourn est un musicien culte, vétéran de la folk anglaise, maître guitariste. Membre fondateur et pilier du groupe Pentangle dans les années 1960-1970 avec son inséparable collègue tout aussi brillant guitariste que lui, Bert Jansch, pendant une vingtaine d’années, il est déménagé en Amérique au tournant du 21e siècle. Initié aux musiques médiévales et renaissantes par sa mère, il subira fortement l’influence de renouveau des musiques folk américaines au début des années 1960 : bluegrass, jugband, etc.
Fort de ce bagage, il a monté, au cours des 50 dernières années, une solide discographie centrée autour de son instrument de prédilection, la guitare acoustique à 6 ou 12 cordes. Et parce qu’il est toujours aussi passionné. Il vient de faire paraître Palermo Snow, une œuvre d’une grande beauté dans lequel il confirme le grand art qui est le sien, celui du maître de guitare, enfilant les compositions et les relectures de musiques anciennes (la transcription du prélude de la suite en sol pour violoncelle de Bach est tout simplement magique!), de folk (celtique et américain), de blues, de jazz. Pour varier le tout, comme si besoin était (!), il s’est adjoint deux clarinettistes qui viennent faire sourire les mélodies. Une œuvre de beauté. (Disque Shanachie)
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