On est le mardi 11 janvier et demain, mercredi, ce sera l'anniversaire de ma douce, de mon amour depuis maintenant 17 ans, de ma Loulou, celle qui a changé ma vie à jamais, lui indiquant la direction du bonheur. Mon amour, sache que dans mes rêves les plus fous, je n'ai jamais pensé pouvoir être aussi bien avec quelqu'un dans la vie, aussi aimant, complice, fort... vivant quoi. Je te souhaite donc la plus belle des années avec toute la smala et surtout, de longues semaines ensemble, toi et moi, sur les bords de notre fleuve préféré ou dans quelques montagnes de la Gaspésie ou du nord-est américain.
Je t'aime sans bon sens, sans dessus-dessous, à babord comme à tribord, de la proue à la poupe... pour notre éternité!!!
Célestine
Célestine est née le 26 décembre à 4 h du matin environ. Quelques heures à peine après que le dernier Chaumel venu célébrer Noël eut quitté la maison. Une soirée tripative où, à notre habitude, nous avons changé le monde et bercé à tour de rôle, notre Maëllie si chérie qui, à un mois et demi, est la première petite-fille de notre smala sans cesse grandissante. Et voilà qu’à 1 h 30 le téléphone sonne.
Nous sommes réquisitionnés pour nous rendre à Donnacona garder le triumvirat Ged-Flo-Lio pendant que leur Rosemarie de mère s’en vient accoucher à Québec. Nous n’étions pas recouchés (dans le salon) depuis 10 minutes, (à 5 h!), que Flo se lève. Loulou l’intercepte, inutile mon amour d’aller trouver tes parents, sont partis mettre ta petite sœur au monde. Et ma douce d’aller reconduire le petit au lit et le rendormir en lui flattant le front. Il n’était pas six heures quand le téléphone a sonné de nouveau. Célestine était née, pesait 8 livres et 11 onces à la naissance et se portait, tout comme sa mère, comme un charme, si l’on peut dire… Elle est belle à croquer.
Le lendemain, Gédéon est allé chez son grand-père Roger et nous avons gardé Florent et Lionel pour quelques jours en attendant le retour des parents à la maison. Et bien sûr, nous avons fait quelques aller-retour à l’hôpital pour découvrir la p’tite sœur, ce que Flo a très modérément apprécié mais que ses frères, particulièrement le grand Gédéon qui l’a bercé comme s’il avait toujours fait cela. Lio, qui n’avait pas encore compris qu’il n’était plus le petit dernier dont on s’occupe plus souvent qu’à son tour, voulait embrasser Célestine à toutes les 10 minutes. Il n’allait pas tarder à déchanter le pauv’tit.
Tout est bien qui finit bien mais 24 h plus tôt et ça aurait peut-être été bien différent. En effet, Loulou et moi sommes allés réveillonner chez nos merveilleux amis Janine et Bertrand, une soirée m,émorable, drôle et émouvante à jaser de nos enfants et petits-enfants et où l’agneau était délicieux et le vin bien plus capiteux qu’on n’aurait pu l’imaginer. Résultat, à 2 h 30 du matin nous étions dans un état aussi euphorique que déplorable. S’il avait fallu que Rosemarie accouche à ce moment là, il aurait fallu nous rendre à Donnacona avec Nez Rouge ou en ambulance…
Comme le soir même nous recevions que la petite est née la nuit suivante et que nous avons gardé les enfants deux jours à compter du lendemain, je vous laisse deviner dans quel état nous étions à leur départ le 28…
Contrepoint… à la ligne
Le contrepoint n’a rien à voir avec la couture, quoique… si l’on parle de tissage des notes de musique l’une contre l’autre, on y est presque. C’est aussi le titre d’un roman d’une grande force, d’une beauté complexe, d’une lecture exigeante et souvent émouvante, bien que l’auteure s’en défende. Tout est contrepoint dans ce livre où l’auteur affronte, au piano, l’aria et, une à une, les 30 Variations Goldberg du dénommé Jean-Sébastien Bach en autant de chapitres, avant de conclure avec le retour du dit aria, qu’on n’écoute évidemment plus de la même façon. Chaque variation est divisée en deux parties comme chaque chapitre où la pianiste réapprivoise son passé marqué par la perte irrémédiable de sa fille et la perte de mémoire fatale et totale qui s’en est suivie.
Je viens tout juste de le terminer et pourtant, je n’ai qu’une envie, en recommencer la lecture. Grâce à Anna Enquist, romancière néerlandaise, mais aussi pianiste et psychanalyste,Contrepoint dépeint remarquablement la complexité et la beauté de la musique que la psyché humaine. Pour en savoir plus…
À lire en écoutant les dites variations sous les doigts d’Evgeny Koroliov, disque Hänssler, ou si vous ne trouvez pas, Glenn Gould, disque Columbia. Et si, comme il serait légitime, vous préférez le clavecin, je ne saurais trop vous recommander l’interprétation de Céline Frisch, disque Alpha.
Maëllie chérie...
J'aurais bien aimé vous présenter la vidéo que mon fils Jean-Philippe a tourné avec Maëllie qui joue , rit et crie avec son mobile multimédia, mais ça fait deux heures que j'essaie de le télécharger dans cette chronique et @#$?%&*%$%, ça ne finit pas. Alors voici une photo de l'adorable enfant, si belle que le soleil s'éteint un peu à côté d'elle!
Musique
Comme tout fou de musique, j’ai eu des coups de cœurs en 2010. En voici quelques-uns sans trop d’explications…
Classique
David Fray, piano – Schubert, Impromptus et Moments musicaux. Virgin Classics. « La musique est un cri qui vient de l’intérieur. » – Bernard Lavilliers… même au cœur de la plus grande intimité.
David Fray – Mozart, les concertos 22 et 25. Virgin Classics.
Nelson Freire – Chopin, les Nocturnes. Decca. La référence de ce cycle intime entre tous, sensuel et spirituel.
Christophe Rousset – Louis Couperin, le clavecin. Aparté.
Chanson franco
Les charbonniers de l’enfer. Nouvelles fréquentations (disque La Tribu), des reprises comme seuls les Charbonniers peuvent se les approprier. Un grand cru de voix et de… pieds.
Webster. Le vieux de la montagne. (Abuzive Music) Des textes brillants, engagés et convaincants. Le rap de Québec à son meilleur.
Chanson anglo
John Mellencamp – No Better Than This. (Rounder) Un hommage unique à l’univers de la folk américaine des années 1960 à aujourdhui.
Eric Bibb – Booker’s Guitar. (Dixiefrog) Un hommage folkie au blues du Delta, de Bukka White à Robert Johnson et de l’auteur lui-même.
Mary Gauthier – The Foundling. (Razor and Tye) Le blues de l’orpheline, la folk grandissisme, à condition de ne pas avoir peur des abîmes.
Jazz
Geri Allen – Flying Toward The Sound (Motema) Un disque de piano jazz comme on en entend un par décennie, lyrique, puissant, moderne, exigeant et éminemment personnel.
Jason Moran – Ten (Blue Note) Un disque de trio piano-basse-batterie jazz comme on en entend un par décennie, lyrique, puissant, moderne, exigeant et éminemment personnel.
Randy Weston and the African Rythms – The Storyteller. (Motema) Le grand maître des rythmes afro-américains et americano-africains sur un album majestueux et impétueux où l’on entend pour la dernière fois le merveilleux tromboniste Benny Powell décédé quelques semaines après l’enregistrement.
Charles Lloyd Quartet – Mirror. (ECM) Pour nous rappeler les grands moments du merveilleux concert donné par le quatuor du saxophoniste au Palais Montcalm los du Festival de jazz de Québec 2010. Inspiré et inspirant…
Charlie Haden et Keith Jarrett – Jasmine. (ECM) Pour s’endormir le soir, éprouvé par les plus grands insomniaques.
2 commentaires:
Bonjour Gilles,
Juste un petit message pour vous remercier de vos magnifiques écrits ! C'est au détour d'une recherche sur le refuge St Adolphe que j'ai découvert votre blogue ! Un petit trésor qui donne envie de découvrir notre belle nature! Pour ma part je travaille à Stoneham depuis tout juste 2 mois et je vous avoue que j'ai hâte d'en connaître plus sur votre petit coin de paradis ! Au plaisir et encore merci de faire partager vos écrits !
Noémie L.
Au plaisir de vous voir dans les pistes du Refuge, sur le sentier du Hibou ou dans la Parc de la Jacques-Cartier!!
Gilles C.
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