Faut dire qu’après une semaine de travail des plus remplies et des plus exigeantes, ma douce s’est levée à 6 h 30, samedi matin, pour me reconduire à la radio avant de filer à Donnacona chercher ses petits-fils adorés et adorables. Pas trop difficile de conclure qu’elle n’avait pas trop dormi… Bref, nous avons gardé Florent et Gédéon jusqu’au lendemain après-midi et ils se sont avérés, plus que jamais, des anges de gentillesse. Notre belle amie Peggie est aussi venue faire son tour dimanche et Danièle est arrivée pour souper et écouter de la musique. On le lui avait PROMIS. En soirée, la grande Sophie a appelé et jasé une belle heure avec ma douce pendant qu’à l’étage, Bach, Rachmaninoff, Tom Waits, Bob Dylan et les sœurs Mc Garrigle imprimaient leurs plus belles musiques à nos oreilles une bonne partie de la soirée. Dormir irait à plus tard… c’est-à-dire au lendemain matin.
Ce qui fut dit fut fait et après une fin de semaine des plus agréable, ma douce est restée à la maison lundi, a dormi longtemps le matin, mangé, travaillé une petite heure, s’est recouchée pour lire, a dormi encore un peu en après-midi, lu encore un autre peu. Et moi pendant ce temps? Ben, je l’ai accompagné avec diligence dans toutes ses activités, l’ai assiégé de mes plus tendres assiduités afin de soutenir son repos, assiduités auxquelles elle a langoureusement répondu. Bref, elle a enfin pu prendre un temps d’arrêt pour se rendre compte que vivait à ses côtés, un fou d’elle qui n’exigeait rien de moins que son bonheur.
Ce matin, le fou est allé la conduire au bus et la douce était resplendissante de bien-être malgré l’horaire harassant qui l’attendait. Je t’aime Loulou!!!
Notre rivière, La Loutre.
La beauté de l’hiver
Chez nous tout est blanc sauf la rivière qui, l’hiver, semble noire tant qu’elle n’est pas disparue sous la glace. Ça n’ira pas avant la mi-janvier. Tout baigne dans un silence impressionnant où ne perce que le chant incessant mais feutré des mésanges, des sittelles et des bruants et le roucoulement assourdi de l’eau.
L'adorable Florent-des-Bois arpentant les abords de la rivière La Loutre.
Tantôt, j’irai faire de la raquette au Centre de plein air Le Refuge où, à compter de la fin de semaine, je serai patrouilleur. Pour l’instant, je me contenterai de renouer avec les sentiers, profiterai un long temps du silence enneigé, avant de mettre mes écouteurs pour exalter cette nature grandiose en écoutant le Gloria d’Antonio Vivaldi, une œuvre qui semble avoir été créée pour faire l’éloge de l’hiver.
Puis je reviendrai gratter mes galeries, nourrir les oiseaux, chauffer le poêle, écrire, préparer mon émission Midi-Jazz de mercredi à CKRL-MF et me préparer à aller chercher ma Loulou au bus de Stoneham. J’espère que vous êtes jaloux!
Musique
Pas trop fort sur les musiques de Noël, je me laisse tout de même tenter, à l’occasion, par des artistes qui me semblent sortir des sentiers battus. Ainsi, je me suis procuré et écoute avec délectation le Christmas Dreamin’ de Susie Arioli, un album qui est fait de coton molletonneux, de la voix suavement traînante de Susie et de la guitare magique de Jordan Officer. Je vous propose d’ailleur d’écouter la première plage intitulée Have Yourself a Merry Little Christmas. Ça réconcilie avec la vie.
L’autre album est une recommandation de mes copains de chez Sillons le disquaire, pourtant peu portés eux aussi sur les effusions noëlliennes. Comme ils connaissent mon penchant pour la folk, la country et le bluegrass, ils m’ont fait entendre Jerry Douglas. Guitare, violon, une voix de temps à autre, et vous profitez d’une façon totalement inusité et réjouissante d’une musique de Noël jamais entendue. D’ailleurs, plusieurs pièces de cet album pourraient jouer à longueur d’année tant elles sortent des sentiers battus et rebattus. Ça s’appelle, je vous le donne en mille, Jerry Christmas!
Dans un tout autre genre, le disque qui a suscité le plus de réactions à mon émission de musique dite classique (en fait, on propose plus de 1000 ans de musiques durant trois heures) du samedi matin, L’Accroche-cœur, s’intitule Round’M. Comment, Round’Midnight, ce célébrissime standard de jazz à une émission classique? Ben non, pas vraiement. Le M du titre, c’est pour Monteverdi! En fait, Claudio Calvina, directeur de La Venexianna, ensemble spécialisé dans les madrigaux du 17e siècle italien s’est associé à un quatuor de jazz pour produire un album infiniment émouvant dominé par la voix totalement envoûtante de la soprano Roberta Mameli. Si quelques pièces sont rythmées par une pulsation jazziste aisément reconnaissable, la plupart exacerbent l’émotion des œuvres de Monteverdi et des quelques contemporains qui figurent au disque. Un de mes coups de cœur de 2010. Round'M, Monteverdi Meets Jazz, disque Glossa. Merci à Denis, mon disquaire unique!
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