La pluie à Stoneham.
Parlant de livres, justement, j’ai en mains (ça en prend deux), le gros bouquin d’Alex Ross intitulé The Rest Is Noise, à l’écoute du XXe siècle, la modernité en musique. Le titre dit (presque) tout. Ça part de Richard Strauss et son osée Salomé et ça explore les tendances de la musiques savante du siècle à travers l’histoire des différentes épisodes socio-politiques qui l’ont marqué. Une lecture exaltante et exigeante dans laquelle je me plonge en écoutant la quatrième symphonie de Mahler, une de ses plus belle et des plus accessible itou.
L’autre livre qui m’accapare présentement c’est La constellation du lynx de Louis Hamelin, le même qui, en Cowboy, nous avait donné un des grands romans québécois de notre temps. Cette constellation aussi est importante en ce qu’elle raconte, à travers l’épisode d’Octobre 1970, tout un pan de l’histoire collective de notre génération, la mienne je veux dire. Je vous en dirai plus quand je l’aurai terminée, mais reste que cette écriture foisonnante et baroque est drôlement emballante.
Loulou est à Montréal pour le travail et j’en profite pour ne rien faire d’autre que ce que je viens de vous raconter. Ah oui, j’entretiens aussi le poêle parce qu’il ne fait quand même pas si chaud dehors.
Début octobre. Ça y est, le temps des feuilles flamboyantes est arrivé et les montagnes qui nous entourent sont flamboyantes. À la demande des nouveaux administrateurs du centre de plein air Le Refuge, mon territoire de ski de fond et de raquette à Stoneham, je me suis occupé un peu de communications pour faire connaître la journée portes ouvertes qui s’y tenait le 10 octobre. Après une semaine de pluie, le week-end a été parfait pour l’événement. Malheureusement (hi, hi), Loulou avait loué un chalet avec les deux pieds dans le Saguenay la même fin de semaine.
Maison de pierre sur le sentier.
Un peu de kayak le vendredi, mais le samedi et le dimanche du nord dépassant les 40 nœuds nous a fortement invité à pratiquer la marche en montagne. Les vagues, déferlantes, dépassaient les deux mètres sur le Saguenay. Jamais rien vu de tel sur ce plan d’eau qui n’est pourtant pas reconnu pour sa tranquillité. Mais on a eu un plaisir fou, ma douce Loulou étant dans une forme de feu qui lui a permis de parcourir plus de 15 km entre Petit Saguenay et Anse-Saint-Jean pour ensuite se payer tout le souper pour cinq personnes à pratiquement elle seule.
La sainte famille. Loulou entoure sa fille Sophie, son gendre Pierre et son petit-fils adoré Loïk.
Faut dire que Sophie, Pierre et Loïk sont venus nous rejoindre en fin de journée du samedi et que nous avons passés le reste de la fin de semaine ensemble à marcher sur la plage et à prendre du vin. Ce fut bel et bon.
Musique
Un nom : Youn Sun Nah. Voilà une jeune chanteuse de jazz coréenne à la voix splendide, douce et forte à la fois, toujours juste et aventureuse. Fille d’un chef d’orchestre de Séoul et d’une mère femme orchestre, Youn Sun Nah a appris son jazz en France et, depuis quelques années rayonne dans toute l’Europe. Au début de 2009, elle sortait son premier album intitulé Voyage, recueil de standards distillés avec une subtilité infinie et de quelques créations aventureuses à souhaits.
Cette semaine, vient de paraître Same Girl, titre d’une chanson de Randy Newman, un album dans lequel elle refait, avec plus d’originalité encore, le coup des standards et des créations. Faut dire qu’elle a développé une complicité toute particulière avec son guitariste Ulf Wakenius qui lui propose des arrangements tout à fait singulier. À écouter plus particulièrement : Breakfast in Bagdad, My Favorite Things et Songs of No Regrets pour avoir une idée de la palette expressive de la jolie dame. Disque ACT disponible chez mon ami Denis de chez Sillons qui m’a fait connaître cette musique!
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