Le calme plat à Neuville sur le fleuve...
Mon Saint-Laurent, à la hauteur de
Neuville, se porte très bien ces jours-ci. Inondé de soleil en ce si beau
dimanche, il venait tout juste d’entreprendre son virage baissant, charriant
allègrement et dans un ordre impeccable les blocs de glace épars, lorsque je me
suis pointé sur sa rive en milieu d’après-midi. C’est là que j’ai vu ma
première bernache, calmement installée près de la rive, sur l’onde étale qu’aucune
once de vent ne venait perturber. Ça sent le printemps. D'autant plus que les carouges ont commencé à faire entendre leur sifflement strident, que les quiscales et les merles sont aussi de la partie. Et c'est très bien comme ça...
Bon, le soleil descend un peu, c’est le
temps d’aller préparer le souper avec ma Loulou. Rosemarie et sa smala, Gédéon,
Florent, Lionel et Célestine, vienne finir le week-end à la maison. Au
programme, cinéma, souper, bain et retour à la maison, la leur, pour le dodo.
On a bien rigolé, comme la veille ou l’autre fille de Loulou, Sophie est venue
de Montréal avec son Pierre et le petit Loïk pour faire une sortie sur la
glace. Super bamboula de plaisir
là encore.
Trentenaire
Et vous savez quoi? Nicolas, mon fils
cadet, mon musicien, mon artiste, mon historien va voir 30 ans en avril. Glurp!
Ça, ça vieillit un géniteur en tab… Mais bon, comme disait le sympathique Plume
Latraverse du temps de sa jeunesse, faut s’assumer, pas s’assommer! Faudrait
bien souligner l’événement d’une façon et d’une autre…
Sheila
Jordan
La chanteuse de jazz Sheila Jordan a
aujourd’hui 84 ans et elle chante toujours. La technique est toujours là et
elle continue de donner des classes de maître, mais il faut avouer que la voix
a pris un sérieux coup de vieux et est affligée d’un vibrato de … vieux,
justement. Mais bon, voilà que la maison High Note, pour rendre hommage à la
dame qui vient de recevoir une récompense quelconque (en fait, le National Endowment for The Arts
vient de lui remettre un Jazz Masters Award, pour l’ensemble de sa carrière),
vient de sortir un disque live d’un concert qu’elle donnait en 1990 en
compagnie de son inséparable contrebassiste, l’excellent Harvie Schwartz.
Aucune mention du lieu, mais, putain, quelle musique!!! À 62 ans, la dame était
dans une forme splendide et cet album intitulé tout simplement « Yesterdays »,
la montre dans toute sa modernité, son swing unique et perpétuel, capable
d’étonnants scats (Lazy Afternoon) et d’un sympathique cabotinage (Fred Astaire
Medley), de beaucoup d’intensité (The Very Thought of You) et d’une complicité
de tous les instants avec le contrebassiste Schwartz qui est tout aussi
inventif. Bref, ce disque est aussi bon que le mythique de 1977 qu’elle avait
commis en compagnie d’Arild Andersen (Sheila, Steeplechase). Gâtez-vous!!!
La
viole magique
Il y a bien des versions des trois sonates
pour viole de gambe et clavecin de mon ami Jean-Sébastien Bach. Celle-ci met en
vedette deux très jeunes interprètes, Arnaud
de Pasquale au clavecin et la belle et brillante Lucile Boulanger à la viole, cet instrument magnifique à la voix
grave et plus riche encore que celle du violoncelle. Le jeu de Boulanger est
diablement expressif et les sonorités qu’elle tire de son instrument (copie
d’une grande basse de viole allemande à sept cordes sont à la fois somptueuses
et chaleureuses alors que le claveciniste se fait plutôt remarquer par les
rythmes vivants qu’il imprime à la musique. Pour entendre et
voir….
Bref un bien bel album, toujours
soigneusement présenté chez Alpha avec des notes fouillées sur la musique, tant
par les musiciens que par la musicologue Marie Demeilliez.
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