Ouaaaah! Loulou et moi, on s’est regardé, interdits et un peu saisis. En tous cas moi, j’ai arrêté de respirer, juste pour être certain d'être sûr de ce que je venais de lire. Pourtant, nous savions qu’ils se pratiquaient depuis un certain temps pour que la chose se produise. N’empêche, sur le coup je n’ai rien vu venir, d’autant plus qu’ils venaient de nous annoncer, by the way, comme si de rien, n’était qu’ils venaient de s’acheter une maison. Les deux événements sont arrivés presque simultanément. C’est encore une fois lle problème de l’œuf et la poule qui se pose.
Bref, j’ai pris une grande respiration, ai embrassé Marie, donné la main à mon fils sourit à Loulou d’un sourire qui voulait tout dire, un sourire comblé, un sourire exprimant une joie profonde, vraie, intense qui voulait dire : " Ma Loulou, le monde est pas toujours drôle et c'est pour l'améliorer que ces petits vont grandir, garanti!".
Il est évidemment trop tôt pour deviner le sexe de la p’tite chose mais il y a de très fortes pressions pour que ce soit une fille. C’est, semble-t-il, le vœu cher de Diane, la mère de Jean-Philippe et mon ex, c’est aussi notre souhait à Loulou et moi, après six petits-fils. Et du côté de la famille de Marie-Pierre, on espère aussi une fille. J.P. lui, souhaite un gars mais ne va absolument pas bouder son plaisir si…
Bon, ce n’est pas tout cela, il y de la peinture qui m’attend à Ville-Lassalle…
Humeurs
Cet événement m’a rendu la meilleure humeure. Ça vous arrive, vous autres, d’être de mauvais poil sans savoir pourquoi? Et surtout de ne pas avoir envie de le savoir? Ben moi, si. Cette semaine par exemple. Pourtant, rien ne justifiait un tel était d’esprit. Surtout pas la vivifiante journée de mardi, passée toute entière à Baie-du-Fèbvre à observer canards et oiseaux rares en compagnie de mon ami Paul. Des bruants lapons, vous en avez vu souvent? Et des bruants des neiges en costume nuptial? Et des groupes de harles couronnés dont les mâles dansent et se contorsionnent autour des femelles afin de les séduire? De mignons petits garrots et des busards Saint-Martin flottant à un mètre du sol comme des cerfs-volants?
Faut dire qu’ils n’avaient aucun mal à flotter, les busards, avec des vents variant entre 40 et 70 km/heure. Et comme le mercure oscillait entre zéro et un degré, je vous laisse deviner l’état de congélation qui nous habitait, Paul et moi, après une demi heure à ajuster jumelles et longue-vue à la recherche de trop rares oiseaux. Parce que malgré la présence de dizaines de milliers d’oies et de bernaches, le printemps, en ce mardi, semblait est encore trop précoce pour abriter la faune ailée qui déferlera dès que la chaleur s’installera. Malgré la trentaine d’espèces que nous avons observée, il n’y avait pas beaucoup de volatiles…
Pas de raison non plus d’être de mauvaise humeur après avoir passé deux jours à Montréal en compagnie de la p’tite Sophie et de son petit Loïk-aux-yeux-bleus dont le seul sourire ferait fondre un iceberg géant en un rien de temps. Cet enfant sourit et le monde est inondé à chaque fois, inondé de beauté. Il a beau n’avoir qu’un an et demi, il a déjà choisi son métier comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous.
Ah, les petits-fils… Tiens en voici trois autres que le printemps a atteint et qui se préparent pour l’été. Flo, surtout, a bien hâte de pédaler alors que Lio et Ged nettoient la cour à leur façon.
Été/hiver
Aujourd’hui, après l’Annonce faite par Marie, Loulou et moi avons passé une journée exceptionnelle… en kayak de mer. Ce 3 avril 2010, nous avons traversé Neuville/Saint-Antoine-de-Tilly aller-retour sur une mer d’huile à travers les bernaches et les canards. Température : 26 degrés! Un moment de pur bonheur marin et ma douce était rayonnante!
Demain, ski de fond pour une dernière fois au Camp Mercier dans la Réserve des Laurentides. Ou plutôt, tout ce suite. Cliquez ici pour voir cette fascinante sortie avec Denis l'intrépide!
Musique
J’ai un nouveau héros. Il s’appelle Bill Morrissey et c’est un folksinger et songwriter, en bon français, qui roule sa bosse depuis quelques décennies et que j’ai connu grâce à son roman, Edson, paru en anglais en 1996 mais qui vient tout juste d’être traduit, malheureusement par un Français. En fait, ce n’est pas qu’il soit Français le traducteur, mais c’est visiblement quelqu’un qui n’est pas venu en Amérique et s’il est venu, n’en a absolument pas compris la réalité et la culture, comme c’est trop souvent le cas pour les livres nord-américains traduits par des Européens.
Mais bon, je l’ai lu d’une traite parce qu’il parle de musique et du métier de musicien comme aucun livre que j’ai lu. Parce que ça se passe dans un petit village du New Hampshire nommé Edson où vivent quelques trois milles américains, tiers yankee, tiers polonais et tiers « québécois » ou plutôt, franco-américains. N’empêche, lire qu’un Louis Martineau est responsable du déneigement des routes du village et des environs, ça rapproche. Edson, c’est l’histoire d’Henry Corvine, musicien sur le retour comme l’auteur, qui, au mitan de sa vie, ne sait plus où il va mais se rend compte que tout le monde reprend ses chansons alors que lui travaille… sur les bateaux de pêche de la côte ouest. Roman musical, roman existentiel, roman du quotidien d’un petit village qui, à bien des égards, ressemble à ceux de chez nous, Edson m’a vraiment fait vibrer.
En prime, on écoute la folk unique de Bill Morrissey, ces mêmes histoires du quotidien des petites gens et de la nature de la Nouvelle-Angleterre. À écouter : Standing Eight, Night Train, Songs of Mississipi John Hurt et You’ll Never Get To Heaven.
1 commentaire:
Bravo l'ours! Félicitations à la progéniture entière!
J'ai pensé t'avoir vu avec Loulou, hier au large de Cap-Rouge en kayak... mon imagination délirante, comme d'habitude, mais pas tant que ça, finalement! ;-)
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