mardi 8 juin 2010

La maison

Marie-Pierre et Jean-Philippe emménagent le 10 juin, au coeur de l'arrondissement de Lasalle, dans l'ouest de Montréal. De l’extérieur, une jolie petite maison le long d’une avenue plantée d’arbres. On se croirait à Limoilou. Sûr que ce n’est pas un hasard quand on connaît les antécédents familiaux du fils. Petite maison ai-je dit? Trois étages avec le sous-sol, cinq chambres, cuisine, salle à dîner, salon double et deux chambres de bain et des milliers d’espaces de rangements.

Derrière, une cour avec pas mal de travail d’aménagements à faire, un grand patio orné d’un auvent rétractable donne sur une ruelle qui est le royaume des parents et de leurs enfants. Faut dire que celle-ci borde un grand et magnifique parc où sont aménagés terrains de soccer, de baseball, espace pour les enfants et piscine. Deux rues vers le nord, c’est le canal Lachine et trois rues au sud, le fleuve Saint-Laurent. Un beau milieu de vie…

Cette semaine, je suis allé peinturer l’intérieur en compagnie de Christiane et Camille, les parents de Marie, des parents qui vénèrent leur fille et qui plus est, sont d’excellents bricoleurs. En trois jours, z’ont fait tout une travail de rénovation de la cuisine. Le Camille, c’est un compulsif du travail. Réveillé vers les 4 h, il est debout à 5 h 30 et à l’ouvrage à 6 h. Sa blonde suit. Moi, à 7 h 30, je trouvais que c’était bien assez tôt. Bref, en peu de tems, nous avons abattu tout un boulot et les petits étaient aux oiseaux.

Un basketteux, ça peinture en basketteux...

J.P. était partout, heureux comme sa douce d’avoir maintenant son chez soi bien à lui, et Marie-Pierre prenait soin de son futur bébé. C’était son job et chacun s’assurait qu’elle n’en déroge pas.

Repos de future mère, bébé d'abord!

Maintenant, ma douce et moi attendons l’invitation à pendre la crémaillère...

Le bum heureux

Le Loïk de Sophie et Pierre qui marche dans son Parc de la Visitation à Montréal.

L’invention de la solitude

L’invention de la solitude, un roman, un des premiers de Paul Auster, qui raconte la mort du père d’où naît vraiment le désir d’écrire de l’auteur. Une première page saisissante, aussi saisissante que la mort elle-même quand elle survient sans prévenir, qu’elle est là, tout d’un coup inexorable.

Quelqu’un vit, qu’on connaît peu mais à qui on est attaché par le lien du sang. On aura bien le temps d’en savoir plus à son sujet, tout le temps voulu puisque la santé a toujours été son état normal et qu’il n’y a aucune raison qu’il en soit autrement, indéfiniment.

Voilà qu’il meure, que c’est le père, le père inconnu, de tout temps insaisissable, inconnu tant des parents, de ses furtifs amis que de ses amantes. Un être totalement absent des autres et de lui-même.

« La maison n’était qu’une des nombreuses haltes qui jalonnaient une existence agitée et sans attaches, et cet absence d’épicentre avait fait de lui un perpétuel outsider, un touriste de sa propre existence. Jamais on avait l’impression de pouvoir le situer. » p. 17

Bref, une texte qui donne l’idée sa propre histoire d’orphelin. Peut-être un jour… avant qu’il ne soit trop tard.

Le rêve du diable réalisé!

Les deux premières de notre émission de « north american folk songs » sont derrière nous et déjà, Christian et moi commençons à trouver nos marques comme duo d’animateurs. Même s’il s’agit d’une émission toute neuve, réalisée sans répétition ou quelque pratique que ce soit, nous réussissons assez bien à ne pas s’interrompre et à nous relancer l’un l’autre pour rendre plus vivants nos propos sur les musiciens qui ont fait l’histoire. La musique? Il y a tant et tant de belles chansons écrites en français, en anglaise, en espagnole, influencées les Amérindiens et les différentes nations européennes que nous n’avons que l’embarras du choix. Tant d’auteurs compositeurs et d’interprètes méconnus et d’immenses talent qu’on ne peut entendre qu’à CKRL, les Mary Gauthier, Old Medecine Crow, David Rawlings, Eliza Gilkyson qui viennent soutenir les Neil Young, Bob Dylan, Joni Mitchell et autres Johnny Cash ou Plume Latraverse.


Le rêve du diable de Lee Smith, qui a donné son titre à l’émission.

Jetez une oreille le lundi soir de 21 h à 22 h 30 sur les ondes de la radio culturelle de Québec au 89,1 de la bande FM. Accessible même par Internet à partir du site de la station.

La musique

L’écorchée vive de la chanson récidive. Cette fois, Mary Gauthier exorcise sa douleur fondamentale, celle d’avoir été abandonnée à la naissance. Un disque d’une douzaines de chansons toutes plus fortes les unes que les autres, sur l’absence et le manque d’amour, mais portées par des musiques folk souvent rieuses. Suffit d’écouter la première, The Foundling, qui est aussi le titre du disque, pour comprendre ce que je veux dire. Un album magnifique.

Née à La Nouvelle Orléans de père et de mère inconnus, Mary Gauthier (prononcer Go-Shay comme disent les Américains) a été élevée par une famille Robichaud qu’elle a quitté à l’âge de 15 ans en volant la voiture familiale pour se rendre à New York. Dope et alcool ont été son quotidien pendant des années si bien qu’elle a passé son 18e anniversaire de naissance en prison. À l’âge de 32 ans, après une de ses nombreuses cures, elle a monté un resto cadjin à Boston, le Dixie Kitchen qu’elle a revendu pour produire son premier disque qui porte le même nom.

Depuis, elle publié six albums, dont les derniers sont les plus réussis. Celui-ci, à mon avis, est le meilleur… à condition que vous n’ayez pas peur de vous colleter avec le blues profond.

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