lundi 13 mai 2024

Petits pingouins, grande journée!

 


Ma douce Loulou voulait passer la fête des mères en mer. Toujours ce goût du nomadisme qui l'habite depuis toujours. " Ça me manque, l'air marin, la navigation sur le fleuve au grand vent, " m'a-t-elle dit pour me rappeler les nombreuses excursions maritimes que nous avons faites au cour des années. Comme la dite mer est assez loin, elle a plutôt proposé une "visite" aux petits pingouins du Pilier-de-Bois, un button de roches au milieu du fleuve Saint-Laurent quasiment à la hauteur Saint-Jean-Port Joli. Nous l'avions faite, cette visite, il y a quelques années. Ce pélérinage offert par les Croisières Lachance, membres de ce fameux clan de canotiers fantasques de l'Île-aux-Grues qui ont longtemps défier les glaces pour pouvoir préserver leur vie d'insulaires. Louise connaît bien le capitaine Jean- François avec qui elle a noué lien d'affaire et d'amitié en tant qu'agente de développement touristique.

Le départ se fait de la marina de Berthier-sur-Mer et passe par le site historique de Grosse-Île où l'on s'arrête pour débarquer des visiteurs avant de poursuivre notre quête vers l'aire de nidification du petit pingouin la plus à l'ouest qui soit. Avant de partir, on s'était demandé, Loulou et moi, si le guide ornithologique Jocelyn Landry serait de la partie, lui que nous avions rencontré justement sur l'Île-aux-Grues quand on a commencé à s'intéresser aux oiseaux Loulou et moi... il y a quelques décennies.

Le très sympathique guide ornithologue Jocelyn Landry...

Loulou fière de son coup !

Un bon vent d'est nous a tenus alertes et bien réveillés sur tout le trajet vers les oiseaux. En route, nous avons droit à un périple savamment animé par capitaine Jean-François puis par Jocelyn Landry qui racontent avec verve et une remarquable érudition géographie et histoire de ces îles et de la Côte-du-Sud qu'ils habitent dans tout leur être. Sur place, on en apprend autant sur la grande oie blanche qui hante le territoire au printemps et à l'automne, sur l'abondante faune aviaire que l'ornithologue connait à fond et sur les changements de comportement que les changements climatiques opèrent chez elle. Et nous y voici sur cette roche où cohabitent pingouins, goélands et tout en haut, dominants, les cormorans à aigrettes.









Sur le retour, vent de dos et soleil intense ont fait lentement fait dériver les passagers dans une douce langueur. L'ornithologue s'est alors transformé en historien racontant, avec force anecdotes, la vie sur les îles de l'archipel, sur le rôle historique de Grosse-Île durant un siècle, sur les difficultés de transport des insulaires, sur la beauté phénoménale des lieux et sur l'apport d'artistes comme l'unique Jean-Paul Riopelle qui a longtemps habité les lieux... 

Le site historique de l'île de quarantaine... Grosse-Île.

Le manoir MacPherson où habitait le peintre Riopelle...